Le grand petit Singapour //
Big Little Singapore
Skypark |
Du 8 au 14 mai, 2012
Les Signapouriens pourraient
chanter "Mon pays, ce n'est pas un pays, mais une ville". En fait, à
Signapore il n'y a pas de provinces, ni de villages ou d'autres villes. C'est
une ville/état sur une île au sud de la péninsule malaise, dont la surface
mesure à peine un quart de celle de la ville d'Ottawa (710 km2
vs 2797 km2). Elle est située à un degré au nord de l'équateur, ce
qui fait qu'il n'y a qu'une seule saison, un été perpétuel. Sur cette île moitié recouverte de
végétation luxuriante vit une population humaine six fois celle de notre
capitale canadienne, soit de 5 millions. La surface restreinte fait qu'on voit
peu d'étalement urbain, et la grande majorité vit en appartement, dans des
tours allant jusqu'à cinquante étages de hauteur.
Ce petit pays jouit du revenu
moyen par personne le 3e plus élevé au monde. La majorité des édifices qu'on
voit aujourd'hui furent élevés depuis les années '60 et les plus extravagants
depuis les derniers 10 ans. La clé de ce succès économique provient d'une
politique favorable aux affaires et à l'industrie. Le gouvernement détient des
parts dans des compagnies qui comprennent 60% du PNB, et le taux d'imposition
aux compagnies et aux individus est très bas. Singapour importe ses matières
brutes, toutes ses ressources énergétiques, ainsi que de la main-d'oeuvre bon
marché pour transformer les matières importées en biens de consommation et
exporte des produits finis, le contraire de ce que fait le Canada.
Lorsque mon neveu Marc a appris
que je venais à Singapour, il m'a invité à rester chez lui. Il y a environ 9
mois, Marc et Lisa ont plié bagage et déménagé à Singapour. C'est seulement une
fois rendu là que Marc s'est mis à chercher pour un emploi et en dedans de deux
mois il s'est trouvé du boulot en informatique avec Citibank. Lisa suit des
études post-graduées et arrive à la rédaction de thèse dans le cadre d'une
maîtrise.
Il est 5 h 17 quand notre avion
touche au sol de Singapour. Je donne l'adresse au chauffeur, et par miracle, il
sait exactement où se trouve la toute petite rue Mei Ling, comme Marc avait
prédit. Apparemment, cette rue fut déjà le centre du commerce de la drogue
avant que le gouvernement mette fin à la pègre, donc elle jouit encore d'une
certaine notoriété. Il fait noir et la
demi-heure en route révèle peu des secrets de cette ville qui m'est inconnue.
Le taxi nous laisse devant un bloc appartement rose de plus de vingt étages,
dans un complexe de plusieurs blocs semblables et tout aussi colorés, situés
sur un grand terrain décoré d'arbres, de haies et de fleurs. En ouvrant la
porte du taxi, la chaleur humide et l'odeur confirment que je débarque dans un
monde différent : un pays tropical. Il est 6 h 45 et je crains que mes
hôtes soient encore endormis. Après avoir essayé trois ascenseurs différents,
nous trouvons la bonne aile et arrivons à la bonne porte. Un Marc un peu fripé
nous ouvre et nous offre la bienvenue. Nous prenons le petit déjeuner avec nos
hôtes. Nous apprenons que le type de logement qu'ils occupent est un logement
HDB (Housing and Development Board), dans lesquels vivent 81% de la population
de ce pays. Les HDB sont des logements qui peuvent être loués, mais aussi
achetés en bénéficiant d'une subvention de l'État.
Après que Marc et Lisa partent
chacun de leur côté, nous allons nous coucher dans la chambre de télévision
qu'ils nous prêtent pour la durée de notre séjour. Nous prenons chacun notre
lit et Don s'endort immédiatement. Je suis trop agité et je résiste aux bras de
Morphée. Au bout d'une demi-heure, après avoir fermé l'oeil quelques minutes,
je suis pleinement réveillé. Je vais me faire une tasse de café et travaille
sur mon blogue en attendant que Don se réveille.
Notre but aujourd'hui c'est
d'aller visiter Marina Bay et les environs. Lisa est de retour de sa course et
nous accompagne pour dîner chez un hawker stall près de chez elle. C'est une
foire alimentaire, dont une cinquantaine de petits restaurants parviennent à
faire toute leur cuisine dans un espace de 10' par 10'. Il y a du thaïlandais,
du singapourien, du malaisien, du chinois, du libanais, du japonais, etc., et
en tout des centaines de différents plats sont à notre disposition. Les prix
varient entre $2.10 et $4.50 en argent canadien pour un plat principal.
Nous embarquons dans le MRT (Mass
Rapid Transit), un système de métro très efficace qui nous emmène à notre
destination dans moins d'une demi-heure. Le transport en commun est encouragé
de deux façons : en le rendant peu cher, et en rendant l'automobile très
très chère. Pour acheter une automobile, il faut payer une foule de primes et
de taxes et puisque le gouvernement impose un quota sur le nombre de voitures
ajoutées au cheptel national, le nouveau propriétaire doit aller à l'enchère et
débourser $80,000 en primes de toutes sortes avant d'avoir le droit d'acheter
une Corolla neuve.
Je constate que dans cette grande
ville, remplie de gratte-ciels, il y a des platebandes de fleurs, des arbres,
des haies et des vignes partout. Aucun graffiti nulle part. Tout est propre,
tout paraît neuf. Pas une seule mâchée de gomme ne tache les trottoirs. En
fait, c'est illégal de mâcher de la gomme dans ce pays, où la discipline règne
pour certaines choses. Ça peut surprendre, mais on peut légalement se promener
en public avec une canette de bière ouverte. Par contre, il n'y a aucune
ébriété dans les places publiques et aucun mendiant.
En approchant Marina Bay,
l'édifice le plus frappant c'est sans doute le complexe Marina Bay Sands qui a
coûté 8 milliards à construire. Le complexe comprend un hôtel de 2561 chambres,
le plus grand casino au monde, un centre d'achats de centaines de magasins les
plus huppés au monde, un canal intérieur sur lequel circulent des gondoles, une
patinoire, un centre de conventions qui peut servir 45,000 délégués et un musée
d'art et science de la forme d'une fleur de nénuphar. Il faut voir les photos
pour comprendre ce que ces structures farfelues ont l'air. Même si je vous
disais que l'hôtel est composé de trois tours couronnées d'une grande
plateforme en forme de bateau, vous ne pourriez pas vous l'imaginer.
Notre excursion nous fait voir
d'autres édifices d'une extravagance exagérée. Il y a le Raffles, un hôtel d'un
style colonial datant du début du 20e siècle qui occupe un bloc complet. C'est
l'endroit choisi pour aller prendre un Singapore Sling. Nous passons devant un
autre édifice impressionnant, le Parkview Square, un grand édifice à bureaux de
style Art Deco, construit en 2002. Son parement extérieur de granite brun, de
bronze et de vitre me laisse l'impression d'une place froide et ostentatoire.
Chaque tour à bureaux que l'on construit se veut d'être plus grandiose, plus
prétentieuse et plus impressionnante que sa voisine. Évidemment, pour faire
fonctionner tout ça, on va toujours avoir besoin de carburants fossiles bon
marché en abondance. Le jour où on ne pourra plus en produire…bon, aussi bien
en profiter pendant qu'on en a.
Constatation : Il y a des
caméras à tous les coins de rue, aux entrées et sorties des édifices et un peu
partout. Par contre, dans mes six jours à Signapour je n'ai pas vu un seul
policier, sauf pour une auto-patrouille. Les comportements socialement
indésirables sont contrôlés d'une façon efficace. Si on conduit sa bicyclette
aux endroits où c'est indiqué de démonter, c'est une amende de $1000. Boire ou
manger dans le métro attire une punition de $500. Le principe de
"tolérance zéro " pour les crimes est appliqué avec
intransigeance : tout acte criminel est puni. Le châtiment corporel et la
peine capitale sont des outils privilégiés par la cour. Comme résultat, le
commun des mortels peut marcher n'importe où à n'importe quelle heure sans
crainte. On voit des enfants marcher seuls à 6 heures du matin en costume
d'école.
Le lendemain, Lisa nous emmène dîner au Café Le Caire sur Arab
Street. Elle me propose de fumer le Shisha, connu aussi sous l'appellation
Hookah, la pipe à eau persienne dont la fumée est générée dans un brûleur et
refroidie dans une urne d'eau. Ne l'ayant
jamais essayée, je tire avantage de l'opportunité pour en faire l'expérience.
Don veut que je vous assure qu'il n’a participé d'aucune façon dans cette
affaire. Même si ça fait 50 ans que j'ai cessé de fumer, je n'ai pas de peine à
inhaler et de savourer le goût délicat de mente et de fraise du tabac de mon
choix. Je peux désormais rayer ça de ma "bucket list".
Après dîner, Lisa va de son côté
et Don et moi allons marcher dans Little India. Il fait chaud, c'est bruyant,
les piétons se bousculent et je veux me sauver de là.
En soirée, j'emmène mes hôtes
souper dans un resto de leur choix. Ils font une réservation chez Wine
Connections, un resto convoité plutôt par les "expats ", les
expatriés. Pour faire changement de la cuisine asiatique, mes invités
choisissent une raclette à la Canadienne, où les convives font cuire leurs
aliments dans des petites poêles miniatures dans un réchaud au centre de la
table. Marc, l'oenologue de la famille, commande un vin blanc ayant juste les
bonnes proportions d'acidité et de je ne sais pas trop quoi pour être plaisant
à boire.
La journée suivante, Don et moi
visitons le Jardin botanique, un havre
de tranquillité où les citadins peuvent aller se ressourcer de 5 heures du
matin à minuit tous les jours de l'année, gratuitement. Le Jardin des orchidées
est un espace de 4 hectares à l'intérieur du grand jardin, où il faut payer une
modeste cotisation de $5, et pour les séniors, je ne sais pas pourquoi au
juste, on exige seulement $1. Je vais
publier des photos de fleurs dans un post séparé, pour ceux d'entre vous qui
aiment les fleurs.
Le lendemain, Don quitte
Singapour pour Kuala Lumpur, Malaisie. Moi je vais visiter le Artscience Museum
(pas une erreur de frappe), cet édifice blanc dont la forme rappelle une fleur
de nénuphar géante. Mais avant ça je passe à l'hôtel The Sands pour acheter
trois laissez-passer pour monter au sommet du Skypark. Mes hôtes, malgré qu'ils
demeurent dans ce pays depuis neuf mois, n'ont jamais pris le temps d'aller
visiter l'oeuvre d'ingénierie que tout touriste met sur sa liste de "must".
L'exposition spéciale du Artscience consiste en une très grande couverture des
travaux et de la vie d'Andy Warhol, un type étrange qui est parvenu à devenir
millionnaire en créant de la cochonnerie que le monde de l'art a avalée avec
joie et a élevée au statut de génie. Rappelez-vous sa canne de soupe Campbell
et de ses images barbouillées de Marlyn Munroe. L'exposition permanente à
l'étage du haut ne consiste que de vidéos et de projections visuelles qui
tentent de prouver un lien entre l'art et la science en démontrant que les deux
exigent la curiosité, l'inspiration et l'expression. J'ai eu l'impression que
la communauté artistique essaie de faire valoir en se greffant au monde de la
science. Je ne suis pas complètement négatif. L'édifice lui-même est une oeuvre
architecturale très intéressante. Les murs et le plafond, comme tout
l'extérieur sont blancs, et je dois admettre que l'effet est de créer une
atmosphère de tranquillité et de paix.
Je rencontre Marc et Lisa au débarcadère du métro et nous allons
prendre un souper vite fait au Glutton's Bay, un réseau d’hawker stalls. En
entrant pour prendre l'ascenseur du Skypark, on nous met un bracelet de papier
au poignet et on prend notre photo pour tenter de nous la vendre à la sortie.
Le gigantesque "bateau" qui couronne les trois tours a 340 mètres de
longueur et a deux ponts, dont le deuxième fait le 57e étage de l'édifice. Sur
150 mètres du pont inférieur, on a créé une piscine "infinité" qui
longe un côté. À partir du niveau de l'eau, les baigneurs ne voient que le ciel
et le haut des gratte-ciels, et peuvent s'imaginer nager dans les nuages.
À l'intérieur il y a un
restaurant 5 fourchettes ou il faut réserver 4 jours d'avance. Sur le pont
supérieur, on trouve un bar, un grand jardin avec des sentiers, des haies, des
platebandes de fleurs et des arbres allant jusqu'a 10 mètres de haut. Nous nous
penchons sur la balustrade pour admirer un spectacle de son, lumière et eau qui
se passe en bas. En admirant toutes ces oeuvres créées par l'homme, je me pose
une question: Il est évident qu'un jour, lorsque l'énergie sera trop chère ou
que la structure sera trop vieille, que ce grand complexe ne sera plus
soutenable. Est-ce moral de notre part, parce que c'est amusant de le faire,
d'imposer un fardeau de cette envergure sur les générations futures?
La fin de semaine arrive et mon
neveu et son épouse ont des activités de prévues. Ils sont tous deux impliqués
dans un club de bateaux-dragons. Marc joue le rôle d'organisateur dans le club
et Lisa son assistante, est passionnée de ce sport. Les membres du club se
rencontrent deux fois par semaine pour des séances d'entraînement.
Samedi, c'est une avant-midi de
pratique, suivie d'une course et d'un souper sur la plage après le coucher du
soleil. J'embarque à 10 h avec Marc, Lisa et 19 autres membres du club
canadien. Le capitaine me place en arrière afin que je ne dérange pas les
autres. Nous passons une heure et demie à faire des sprints de 800 mètres.
Entre chaque parcours l'entraîneur donne des consignes et explique la stratégie
du prochain sprint. Il donne des trucs à ceux ou celles qui ont besoin de
coaching. J'apprends les commandements du sport: "Sit ready",
"Paddles up", "Reach extension", "Take it away",
"Hold water". Dans les 50 derniers mètres Lisa, assise à côté de
moi, crie, "Go!, go!, go! … go!
avec le rythme des pagaies. Je sens le bateau prendre un peu de vitesse. Au
bout de chaque 800 mètres, elle est complètement essoufflée. Je me questionne à
savoir si je travaille assez fort. Le sprint suivant j'essaie d'en donner un
peu plus. À la fin, je jouis d'une fatigue bienfaisante, et je suis content
d'avoir eu la chance de me retrouver sur l'eau. Ça me manquait.
Je retourne à l'appartement après
la course afin d'essayer de me rattraper sur mon blogue. Vers 19 h je retourne
à la plage. C'est la fin d'un spectacle que les hommes de chaque club
présentent. Pour mettre du piquant dans l'évènement, les gars se sont déguisés
en drague et présentent un spectacle, soit de chant, de danse ou dans le cas du
club allemand, un spectacle de gymnastique. En tout, une centaine de gars
déguisés en fille étaient présents et je dois dire que Marc était très belle,
euh, beau – je ne suis pas certain. Après souper, la bière se mit à couler et
la musique à jouer, et nous avons dansé jusqu'au départ du dernier métro à
23h30.
Le dimanche, Marc et Lisa m'ont
accompagné pour faire le Mcritchie Tree Top Hike. C'est un sentier de 8km de
long dans le réservoir Mcritchie. Nous nous retrouvons dans la forêt humide
tropicale, dans le centre d'une ville dynamique. Il fait chaud et humide et les
arbres effacent toute apparence de vent. Mais c'est un beau sentier, et je vois
des singes se balancer d'un arbre à l'autre. Nous arrêtons à mi-chemin pour
dîner vers 15 h. En route pour le parc nous avons acheté des fromages à la
crème, du saumon fumé, une baguette et des tomates, sans oublier un bon vin
blanc que Marc a mis sur la glace. En pleine forêt, sur une plateforme
d'observation, nous nous installons pour insérer un peu de civilisation dans cette
nature sauvage.
Pour souper, mes hôtes m'invitent
à les accompagner, si je veux contribuer une somme à un souper charité pour
"Room to Read", un organisme qui bâtit des écoles dans des pays du
tiers monde afin de réduire l'analphabétisme. À Singapour quand un organisme
charitable fait un rassemblement pour collecter des fonds destinés à
l'extérieur du pays, il est défendu de réunir plus de 25 personnes. J'étais le
25e. Presque tous ceux qui étaient présents sont des expats, sauf pour quelques
Singapouriens et moi. La soirée se passe chez Claire, l'amie d'Alisha, membre
du club de Marc et Lisa et la cuisine fut faite par un ami de l'hôtesse qui
recevait le groupe dans son condo.
Les gens sont très intéressés
dans mon voyage. Étant donné que j'ai quatre décennies de plus que mes
interlocuteurs, ça leur paraît cool que quelqu'un mette en exécution un tel
projet à mon âge. Il faut fournir $43 pour le souper et les profits vont être
remis à l'organisation. Puisque j'ai dîné tellement tard, je suis content que les
portions soient minuscules. La bouffe est bonne et variée, mais je suis certain
que le budget de nourriture a dû être faible, ce qui veut dire qu'il va rester
une grosse somme à donner à "Room to Read" . Sur le métro, en
retournant à l'appartement avec Marc et Lisa, je pense à la chance que j'ai de
faire un si beau voyage (quel que soit mon âge).
Demain, lundi, je pars retrouver
Don en Malaisie.
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May 8 to 14, 2012
As far as geographical size goes,
Singapore is amongst the small fry, as it ranks number 192 out of 251
countries. The island nation has no provinces, villages or towns. It is simply
one big city. It is a city/state on an island off the south end of the
Malaysian peninsula. In surface it measures barely a quarter the size of Ottawa
(710 km2 vs 2797 km2). It's located just one degree above the
equator, which makes very hot and thus it knows just one season, a perpetual
summer. On this island, half covered with vegetation, live 5 million people, or
six times the population of Canada's capital. Because of its limited surface,
urban sprawl is taking place vertically rather than horizontally. The majority
of Singaporeans live in apartment buildings, some of which reach 50
stories high.
The average income per person is
the world's third highest. The majority of the buildings we see here today were
built since the 1960s and the most extravagant ones were built in the past 15
years. The key to its economic success derives from a policy that favours
business and industry. The state owns stakes in firms that comprise
perhaps 60% of the GDP and it imposes very low corporate and individual income
tax. It only charges 7% GST and no provincial or municipal taxes. Singapore
imports the resources, the energy and even the manpower to transform primary
resources into finished goods and then she exports these consumer products –
the opposite of what Canada does.
When my nephew Marc learned that
I was coming to Singapore, he invited me (and Don) to stay at their place.
About nine months ago, Marc and Lisa packed up a few suitcases and moved to
Singapore. Once he arrived there, Marc started looking for a job and within two
months he landed a position with Citibank as programmer analyst. Lisa is
enrolled in a master's program at university and is now in the stage of writing
her thesis.
Our plane touches down on
Singapore soil at 5:17 a.m. I give the taxi driver Marc's address and by
miracle, he knows exactly where the short street is located amongst the
thousands of streets on the map, just as Marc had predicted. Apparently, some
time ago this little street was the centre of the Singaporean drug trade and
stayed that way until the government cracked down on the mafia. So Mei Ling
street benefits from a certain notoriety. It is still dark and
the obscurity that lingers during our half-hour taxi ride reveals
little of the details of the city we are crossing. The driver lets us out in
front of a pink building of 20 or more
stories located in a complex of several similarly coloured apartment blocs
on a large, well landscaped lot, with trees, shrubs and flowerbeds. Upon
stepping out of the taxi, the odour and the heat confirm that I'm in a
different climate from that of Perth. It's 6:45 a.m. and I fear that
I will have to wake up my nephew. After trying three different elevators we
finally locate the one that leads to the correct wing of the building and we
find Marc and Lisa's door. A slightly groggy Marc opens the door and welcomes
us. We have breakfast with our hosts. We find out that their apartment is
an HDB flat (Housing and Development Board), and that 81% of
the Singaporean population resides in this type
of apartment. HDBs are homes that can either be purchased or
rented while benefiting from a subsidy from the state.
After Marc and Lisa left for
their respective workplaces, we go to bed in the TV room. We each plunk down in
our respective beds and Don falls asleep instantaneously. I'm too agitated to
be able to relax and I steadfastly resist the efforts of the Magic Sleep Fairy
to put me to sleep. Half an hour later, after having perhaps dozed off for a
few minutes, I find myself fully awake. I pour myself a cup of java and go to
work on my blog until Don awakens.
Our objective today is to walk
around Marina Bay and surroundings. Lisa is back from her errand and
accompanies us to a nearby hawker stall to have lunch. This is a special food
court, where the food vendors work in tiny kitchens of no more than 10' X 10'.
We have the choice of Thai, Singapore, Chinese, Lebanese, Japanese food. In all
there are hundreds of different dishes on offer in this place. Prices vary from
$2.10 to $4.50 per main course in Canadian equivalency.
We board the MRT (Mass
Rapid Transit), a very efficient and inexpensive subway/monorail system that
takes us to our destination in 30 minutes. Public transit is encouraged two
ways: by making it cheap to use and by making the private automobile very very
expensive. Buying a car entails paying a number of taxes and since the
government imposes a quota system on the number of new cars that can hit the
road every year, a new owner must bid for a quota at auction. To buy a new
Corolla, you must first dish out about $80,000 in various taxes.
I notice that in
this high-rise-studded city, trees, shrubs, hedges, vines and flowerbeds
abound everywhere. No graffiti anywhere. The buildings, streets and sidewalks
all look clean and new. Not a single black chewing gum splotch on any sidewalk.
Actually, there is a very good explanation for this. It is illegal to chew gum
in Singapore. What is surprising though, is that you can legally walk in public
places while drinking beer. And contrary to one's intuition, there is little
public drunkenness, and no beggars.
Upon approaching Marina Bay the
most striking landmark is the fanciful Marina Bay Sands complex, which cost 8
billion dollars to build. The complex comprises a 2561 room hotel, the biggest
Casino in the world, a really upscale shopping centre featuring hundreds of the
world's high-end stores, an interior canal on which you can go for a gondola
ride, a skating rink, a convention centre that can greet
45,000 delegates and an art and science museum in the shape of a
water Lillie. You have to see the pictures below to see these interesting
structures and to be astonished with the extravagance.
Our tour of discovery leads us to
other grandiose buildings. There is the Raffles Hotel, a colonial style
building that was built at the beginning of the 20th Century and refurbished
and expanded since, which occupies a whole city bloc. It's renowned for the
famous Singapore Sling. We then pass by the
impressive Parkview Square, the most expensive per square foot office
building in the country. It was built in 2002 of bronze, brown granite and
glass in an Art Deco style. It strikes me as cold and ostentatious. Each new
building that rises wants to be more grandiose, pretentious and impressive than
the last one put up. Of course, none of this would work without plenty of
cheap fossil fuels. The day (or the year, or the decade) when it will no longer
be possible to produce enough…oh well, let's enjoy it while it lasts.
Note: There are cameras at every
corner and at every building entrance and just about everywhere. There are so
many of them that I'm sure that if George Orwell were alive and in Singapore
today, he would feel vindicated. Undesirable social behaviours are controlled
with very efficient tools. Should you be caught riding your bike in a zone that
dictates dismounting, you'd be slapped with a $1000 fine. Or should you be
caught eating or drinking in the MRT, you'd be charged with a $500 fine.
The principle of zero tolerance is applied with intransigence: no criminal act
goes unpunished. Caning and the death penalty are tools that are administered
by the courts. As a result, a tourist can walk the streets anywhere and anytime
without fear.
The following day, Lisa
takes us to Café Le Caire on Arab Street. She suggests that
we share a session of Shisha, also known as Hookah, the Persian water pipe
in which the smoke generated in a burner is cooled in a glass water urn.
Having never tried this, I take advantage of the occasion to gain a new
experience. Don wants me to assure my readers that he played no part in this.
Even if it's been 50 years since I quit smoking, I still remember how to inhale
and I can enjoy the delicate flavours of mint and strawberry of the tobacco
that I chose. I can now delete this from my bucket list.
After lunch Lisa goes her way and
Don and I go walking in Little India. It is hot, humid and noisy and there are
people everywhere and I just want to leave.
For the evening, it's my turn to
take my hosts out for supper. They chose a restaurant called Wine Connections,
an establishment attended mainly by expats. Since they felt like a change from
Asian food, Marc and Lisa chose a raclette, the Canadian way, with
individual little pans on a common stove in the centre of the table. Marc
the oenologist of the family, selected a nice white wine with just
the correct balance of whatever to make it pleasant to drink.
The next day, Don and I take the
public transit system for the Botanic Garden and the Orchid Garden. Unlike
other Botanic Gardens, this one offers a store of tranquility from 5 a.m. to
midnight every day of the year, is free to all, except that the Orchid Garden
costs an extra $5 for general admission and $1 for seniors of any
nationality. I will publish photos of flowers on a separate post for
those of you who love flowers.
The following day, Don leaves
Singapore for Kuala Lumpur, Malaysia. I decide to visit
the Artscience Museum (not a spelling mistake), a very interesting
architectural design reminiscent of a giant water lily flower. The
temporary exhibition consists of an extensive coverage of the works
and life of Andy Warhol, a weirdo who became
a millionnaire by creating junk, which the art community swallowed
with glee and raised to the level of genius. Think back to his can of Campbell
soup and the blotted out images of Marlyn Munroe.
Not terribly impressed, but there
was more than the Worhol exhibition, at least that's what I counted
on. The permanent exhibition consisted in a number of videos and image
projections that attempted to make a link between art and science by showing
how they both demand curiosity, inspiration and expression. One gets the
impression that the art community is trying to win brownie points by grafting
itself to the world of science. However, I'm not completely negative about my
visit. The building itself is a very interesting architectural work. The walls
and ceilings, just like the exterior, are completely white, which, I must
admit, impart a sense of peace and quiet.
I meet Marc and Lisa at the MRT
station at 7 p.m. and we go for a quick supper at Glutton's Bay, a hawker stall
centre. Upon entering the Skypark elevator area, we are given a paper
identification bracelet and someone takes our picture with the intent of
selling it to us on the way out, The
gigantic "ship" that crowns the three towers is 340 metres long and
is built with two decks, of which the upper makes the 57th floor of the
building. Along one edge of the lower deck, there is a 150-metre long
"infinity" pool. From water level, swimmers can only see sky and
highrise tops and they get the impression that they are floating in the sky.
Inside there is a 5 fork
restaurant which requires reserving at least 4 days in advance. The upper
bridge boasts a bar, a large garden with 10-metre trees, pathways, hedges and
flowerbeds, like any park in town. We lean over the edge to watch the sound,
light and water show down below. As I admire all these man made wonders, a
question comes to mind: It is evident that one day, when energy becomes too
expensive or the buildings too old, that this entire complex will be
unsustainable. Is it moral for us to place a burden this size on future generations
just because it's fun to do?
The weekend approaches and my
nephew and his spouse have activities that have been in the works for a while.
Both of them are active members of a dragon boat club. Marc is manager and is
Lisa his second in command and passionate about the sport.
The plan for Saturday is for a
practice session in the morning, followed by a race in the afternoon and a
beach party after sundown. I board the boat with Marc, Lisa and 19 other
members of the Canadian club at 10 o'clock. The captain places me in the back
seat so that I don't bother the regular paddlers. We spend an hour and a half
doing 800 metre sprints. Between each exercise the trainer explains what went
wrong and how to correct the deficiencies. He addresses certain individuals who
need coaching. I learn the commands of the sport: "Sit ready",
"Paddles up", "Reach extension", "Take it away",
"Hold water". For the last 50 metres of a sprint, Lisa, who is seated
next to me, screams, "Go!, go!, go! … go! with the rhythm of the paddles.
I feel the boat pick up speed. At the end of each 800 metres, she's completely
out of breath. I ask myself if I'm working hard enough. Next sprint I try
harder. At the end of the practice, I'm somewhat tired, but glad to have had
the chance to be on the water. I was missing that.
I return to
the apartment after the practice and forego seeing the race
in favour of getting ahead on writing my blog. Around 7 p.m. I return to the
beach just in time to see the last team display their talents. This year the
male members of each team had to dress in drag and put together a talent show
of some kind, be it dance, song, or whatever. When I arrived the German team
were dressed in tutus, showing their talents at ballet. After their dance
they duffed their skirts and gave a gymnastics show, tiptoeing along, giving a
credible display of what a bunch of girls would look like. All told, on
the beach, there were about a hundred guys disguised as women, some of whom
were very … attractive, I have to say. I will also add, and I'm not at all
biased in this way, that my nephew, with his red skirt, white blouse, large
balloons and blond wig, looked quite … hum … beautiful. After
supper the beer flowed generously and the dance music sounded seductively and
we danced until the last metro train at 11:30 p.m.
On Sunday, Marc and Lisa
accompanied me to the Mcritchie Tree Top hike.
It consists of an 8 km trail in the Mcritchie reservoir
park. We are walking through tropical rain-forest, right smack in the
middle of a burgeoning city. It is hot and humid and the trees dampen any
possible breeze. But it is a beautiful trail and I see monkeys swinging from
treetop to treetop. We stop halfway on an observation platform for lunch and it
is 3 o'clock in the afternoon. En route, we picked up some cream cheeses,
smoked salmon, a baguette and tomatoes, and Marc didn't forget to take along a
nice white wine which he placed on ice. Right in the middle of this
urban rain-forest, we settle down on a plastic tablecloth to inject a bit
of civilization to this otherwise wild nature.
For supper, my hosts invite me to
accompany them, should I wish to contribute to a charity dinner to raise funds
for "Room to Read", an organization that builds schools in third
world countries with the intention of reducing illiteracy. In Singapore, when a
non-profit organization holds a fund-raising dinner, the maximum number of
people that can be assembled is 25 if the funds are to be used outside the
country. I would be the 25th. Almost everybody present are expats with a few
exceptions and me. The dinner takes place at Claire's, who is a friend of
Alisha, who is a member of the Canadian Dragon team and the cuisine is created
by a friend of Claire's who is hosting the event on the common deck of her
condominium apartment.
People are very interested in my
trip and are understandably envious. And since I'm four decades their senior,
they think it's cool that one could carry out such a project at my age. We have
to contribute $43 each for the dinner and the profits will be remitted to
"Room to Read". Since we had lunch so late, I'm glad that the
portions are diminutive, because I know that this way a larger profit will go
to the organization. On the MRT, on my way back to the apartment with Marc
and Lisa, I think what luck I have to be able to have such a wonderful trip
(regardless of age).
Tomorrow, Monday, I will leave to
join Don in Malaysia.
Envollée de Perth à Singapour // Flight from Perth to Singapore |
L'hôtel Raffles // Raffles Hotel |
Cour intérieure du Raffles // Interior court of Raffles Hotel |
Une vue de la ligne d'horizon des gratte-ciel et les fleurs sur le pont // View of the skyline and flowers on the bridge |
Le Merlion, la mascotte de Singapour // The Merlion, mascott of Singapore |
Le Centre des arts de Singapore // Singapore Arts Centre |
Le symbole du défunt Merrill Lynch, devenu symbole de toute la malhonnêteté de Wall Street // Symbol of the defunct Merril Lynch, become symbol of all that is wrong with Wall Street |
Le complexe Marina Sands // Marina Sands complex |
Gauche: le pont pédestre Double hélice; centre: l'Hôtel Sands; droite: le musée Artscience // Left: the Double Helix footbridge; Centre: the Sands Hotel; Right: the Artscience museum |
Deux des trois tours du Sands // Two of the three Sands towers |
Centre d'achats Marina Sands // Marina Sands shopping centre |
Un tour de gondole avec ça? // How about a gondala ride? |
L'imposant magasin Louis Vuitton // The imposing Louis Vuitton store |
La piscine Skypark (photos du Web) // The Skypark pool (Web derived photos) |
Le hall d'entrée de l'hôtel Sands // The Sands Hotel lobby |
Le musée Artscience // The Artscience museum |
Le pont pédestre Double hélice // The Double Helix footbridge |
Parkview Square |
Parkview Square |
Arab Street |
Lisa m'a induit à fumer le Shisha // Lisa got me smoking the Shisha |
Le brûleur d'une pipe Shisha // The burner of a Shisha pipe |
Fenêtres qui visent par en bas pour le plaisir de la chose // Windows angled downward for the heck of it |
Coins aigus et obtus pour ne pas faire comme les autres // Acute and obtuse angles just to be different |
Une forme plus élégante que carrée // A shape that is more elegant than a cube |
D'autres formes intéressantes // Other interesting shapes |
Clarke Quay le soir // Clarke Quay at night |
Une cuisine hawker stall // A hawker stall kitchen |
Des hawker stalls // Hawker stalls |
Jardin Botanique // Botanic Graden |
Le terrassement des blocs appartements de Marc et Lisa // Marc and Lisa's apartment landscape |
Don, Marc, Lisa |
Marc et moi sur le pont Double hélice // Marc and me on the Double Helix bridge |
La piscine du Skypark // The Skyparc swimming pool |
Les jardins du pont supérieur /// The gardens of the upper deck |
Vue de la ville le soir à partir du Skypark // View of the city at night from the Skypark |
Spectacle son, lumière et eau. Louis Vuitton à droite // Sound, light and water show. Louis Vuitton store at right |
Un bateau dragon qui arrive // A dragon boat arriving |
Préparations pour la course // Race preparations |
Party sur la plage // Beach party |
Mcritchie Park |
Singapour continue de croître // Singapore continues to grow |
La résidence de Marc et Lisa // Marc and Lisa's residence |
Séchage du linge // Clothes drying |
Beaucoup d'appartements en hauteur (photo de Don) // Plenty of higrise apartments (photo by Don) |
Port de conteneurs (photo de Don) // Container port (photo by Don) |
Le pays le plus connecté au monde (photo prise par Lisa sur le métro) // The most connected country in the world (photo on subway by Lisa) |
C'est pas une farce // It's no joke |
La Malaisie de l'autre côté (phote prise par Don) // Malaysia on the other side (photo by Don) |
What a fantastic summary of your time spent here! You educated me on my own city too - I had no idea Marina Bay cost so much... crazy!
ReplyDeleteIt was absolutely our pleasure to host you and Don :) I thoroughly enjoyed touring around the city with you both - and wish you all the best on rest of your adventure! Feel free to stop by anytime!
Lisa (and Marc!)
Well we can have a good discussion about Andy Warhol when you get back. I think he was a shameless self-promoter but love the point-of-purchase art he personified. The Brillo Box, which I own 1/30 millionth of, is brilliant. My friend Audrey Choo lives in Singapore and has invited me several times. It looks more interesting than I had imagined, maybe I should go!
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