Thursday, May 24, 2012


Le grand petit Singapour  //  Big Little Singapore

Skypark

Du 8 au 14 mai, 2012

Les Signapouriens pourraient chanter "Mon pays, ce n'est pas un pays, mais une ville". En fait, à Signapore il n'y a pas de provinces, ni de villages ou d'autres villes. C'est une ville/état sur une île au sud de la péninsule malaise, dont la surface mesure à peine un quart de celle de la ville d'Ottawa (710 km2 vs 2797 km2). Elle est située à un degré au nord de l'équateur, ce qui fait qu'il n'y a qu'une seule saison, un été perpétuel.  Sur cette île moitié recouverte de végétation luxuriante vit une population humaine six fois celle de notre capitale canadienne, soit de 5 millions. La surface restreinte fait qu'on voit peu d'étalement urbain, et la grande majorité vit en appartement, dans des tours allant jusqu'à cinquante étages de hauteur.
Ce petit pays jouit du revenu moyen par personne le 3e plus élevé au monde. La majorité des édifices qu'on voit aujourd'hui furent élevés depuis les années '60 et les plus extravagants depuis les derniers 10 ans. La clé de ce succès économique provient d'une politique favorable aux affaires et à l'industrie. Le gouvernement détient des parts dans des compagnies qui comprennent 60% du PNB, et le taux d'imposition aux compagnies et aux individus est très bas. Singapour importe ses matières brutes, toutes ses ressources énergétiques, ainsi que de la main-d'oeuvre bon marché pour transformer les matières importées en biens de consommation et exporte des produits finis, le contraire de ce que fait le Canada.
Lorsque mon neveu Marc a appris que je venais à Singapour, il m'a invité à rester chez lui. Il y a environ 9 mois, Marc et Lisa ont plié bagage et déménagé à Singapour. C'est seulement une fois rendu là que Marc s'est mis à chercher pour un emploi et en dedans de deux mois il s'est trouvé du boulot en informatique avec Citibank. Lisa suit des études post-graduées et arrive à la rédaction de thèse dans le cadre d'une maîtrise.
Il est 5 h 17 quand notre avion touche au sol de Singapour. Je donne l'adresse au chauffeur, et par miracle, il sait exactement où se trouve la toute petite rue Mei Ling, comme Marc avait prédit. Apparemment, cette rue fut déjà le centre du commerce de la drogue avant que le gouvernement mette fin à la pègre, donc elle jouit encore d'une certaine notoriété.  Il fait noir et la demi-heure en route révèle peu des secrets de cette ville qui m'est inconnue. Le taxi nous laisse devant un bloc appartement rose de plus de vingt étages, dans un complexe de plusieurs blocs semblables et tout aussi colorés, situés sur un grand terrain décoré d'arbres, de haies et de fleurs. En ouvrant la porte du taxi, la chaleur humide et l'odeur confirment que je débarque dans un monde différent : un pays tropical. Il est 6 h 45 et je crains que mes hôtes soient encore endormis. Après avoir essayé trois ascenseurs différents, nous trouvons la bonne aile et arrivons à la bonne porte. Un Marc un peu fripé nous ouvre et nous offre la bienvenue. Nous prenons le petit déjeuner avec nos hôtes. Nous apprenons que le type de logement qu'ils occupent est un logement HDB (Housing and Development Board), dans lesquels vivent 81% de la population de ce pays. Les HDB sont des logements qui peuvent être loués, mais aussi achetés en bénéficiant d'une subvention de l'État.
Après que Marc et Lisa partent chacun de leur côté, nous allons nous coucher dans la chambre de télévision qu'ils nous prêtent pour la durée de notre séjour. Nous prenons chacun notre lit et Don s'endort immédiatement. Je suis trop agité et je résiste aux bras de Morphée. Au bout d'une demi-heure, après avoir fermé l'oeil quelques minutes, je suis pleinement réveillé. Je vais me faire une tasse de café et travaille sur mon blogue en attendant que Don se réveille.
Notre but aujourd'hui c'est d'aller visiter Marina Bay et les environs. Lisa est de retour de sa course et nous accompagne pour dîner chez un hawker stall près de chez elle. C'est une foire alimentaire, dont une cinquantaine de petits restaurants parviennent à faire toute leur cuisine dans un espace de 10' par 10'. Il y a du thaïlandais, du singapourien, du malaisien, du chinois, du libanais, du japonais, etc., et en tout des centaines de différents plats sont à notre disposition. Les prix varient entre $2.10 et $4.50 en argent canadien pour un plat principal.
Nous embarquons dans le MRT (Mass Rapid Transit), un système de métro très efficace qui nous emmène à notre destination dans moins d'une demi-heure. Le transport en commun est encouragé de deux façons : en le rendant peu cher, et en rendant l'automobile très très chère. Pour acheter une automobile, il faut payer une foule de primes et de taxes et puisque le gouvernement impose un quota sur le nombre de voitures ajoutées au cheptel national, le nouveau propriétaire doit aller à l'enchère et débourser $80,000 en primes de toutes sortes avant d'avoir le droit d'acheter une Corolla neuve.
Je constate que dans cette grande ville, remplie de gratte-ciels, il y a des platebandes de fleurs, des arbres, des haies et des vignes partout. Aucun graffiti nulle part. Tout est propre, tout paraît neuf. Pas une seule mâchée de gomme ne tache les trottoirs. En fait, c'est illégal de mâcher de la gomme dans ce pays, où la discipline règne pour certaines choses. Ça peut surprendre, mais on peut légalement se promener en public avec une canette de bière ouverte. Par contre, il n'y a aucune ébriété dans les places publiques et aucun mendiant.
En approchant Marina Bay, l'édifice le plus frappant c'est sans doute le complexe Marina Bay Sands qui a coûté 8 milliards à construire. Le complexe comprend un hôtel de 2561 chambres, le plus grand casino au monde, un centre d'achats de centaines de magasins les plus huppés au monde, un canal intérieur sur lequel circulent des gondoles, une patinoire, un centre de conventions qui peut servir 45,000 délégués et un musée d'art et science de la forme d'une fleur de nénuphar. Il faut voir les photos pour comprendre ce que ces structures farfelues ont l'air. Même si je vous disais que l'hôtel est composé de trois tours couronnées d'une grande plateforme en forme de bateau, vous ne pourriez pas vous l'imaginer.
Notre excursion nous fait voir d'autres édifices d'une extravagance exagérée. Il y a le Raffles, un hôtel d'un style colonial datant du début du 20e siècle qui occupe un bloc complet. C'est l'endroit choisi pour aller prendre un Singapore Sling. Nous passons devant un autre édifice impressionnant, le Parkview Square, un grand édifice à bureaux de style Art Deco, construit en 2002. Son parement extérieur de granite brun, de bronze et de vitre me laisse l'impression d'une place froide et ostentatoire. Chaque tour à bureaux que l'on construit se veut d'être plus grandiose, plus prétentieuse et plus impressionnante que sa voisine. Évidemment, pour faire fonctionner tout ça, on va toujours avoir besoin de carburants fossiles bon marché en abondance. Le jour où on ne pourra plus en produire…bon, aussi bien en profiter pendant qu'on en a.
Constatation : Il y a des caméras à tous les coins de rue, aux entrées et sorties des édifices et un peu partout. Par contre, dans mes six jours à Signapour je n'ai pas vu un seul policier, sauf pour une auto-patrouille. Les comportements socialement indésirables sont contrôlés d'une façon efficace. Si on conduit sa bicyclette aux endroits où c'est indiqué de démonter, c'est une amende de $1000. Boire ou manger dans le métro attire une punition de $500. Le principe de "tolérance zéro " pour les crimes est appliqué avec intransigeance : tout acte criminel est puni. Le châtiment corporel et la peine capitale sont des outils privilégiés par la cour. Comme résultat, le commun des mortels peut marcher n'importe où à n'importe quelle heure sans crainte. On voit des enfants marcher seuls à 6 heures du matin en costume d'école.
 Le lendemain, Lisa nous emmène dîner au Café Le Caire sur Arab Street. Elle me propose de fumer le Shisha, connu aussi sous l'appellation Hookah, la pipe à eau persienne dont la fumée est générée dans un brûleur et refroidie dans une urne d'eau.  Ne l'ayant jamais essayée, je tire avantage de l'opportunité pour en faire l'expérience. Don veut que je vous assure qu'il n’a participé d'aucune façon dans cette affaire. Même si ça fait 50 ans que j'ai cessé de fumer, je n'ai pas de peine à inhaler et de savourer le goût délicat de mente et de fraise du tabac de mon choix. Je peux désormais rayer ça de ma "bucket list".
Après dîner, Lisa va de son côté et Don et moi allons marcher dans Little India. Il fait chaud, c'est bruyant, les piétons se bousculent et je veux me sauver de là.
En soirée, j'emmène mes hôtes souper dans un resto de leur choix. Ils font une réservation chez Wine Connections, un resto convoité plutôt par les "expats ", les expatriés. Pour faire changement de la cuisine asiatique, mes invités choisissent une raclette à la Canadienne, où les convives font cuire leurs aliments dans des petites poêles miniatures dans un réchaud au centre de la table. Marc, l'oenologue de la famille, commande un vin blanc ayant juste les bonnes proportions d'acidité et de je ne sais pas trop quoi pour être plaisant à boire.
La journée suivante, Don et moi visitons le Jardin botanique,  un havre de tranquillité où les citadins peuvent aller se ressourcer de 5 heures du matin à minuit tous les jours de l'année, gratuitement. Le Jardin des orchidées est un espace de 4 hectares à l'intérieur du grand jardin, où il faut payer une modeste cotisation de $5, et pour les séniors, je ne sais pas pourquoi au juste, on exige seulement $1.  Je vais publier des photos de fleurs dans un post séparé, pour ceux d'entre vous qui aiment les fleurs.
Le lendemain, Don quitte Singapour pour Kuala Lumpur, Malaisie. Moi je vais visiter le Artscience Museum (pas une erreur de frappe), cet édifice blanc dont la forme rappelle une fleur de nénuphar géante. Mais avant ça je passe à l'hôtel The Sands pour acheter trois laissez-passer pour monter au sommet du Skypark. Mes hôtes, malgré qu'ils demeurent dans ce pays depuis neuf mois, n'ont jamais pris le temps d'aller visiter l'oeuvre d'ingénierie que tout touriste met sur sa liste de "must". L'exposition spéciale du Artscience consiste en une très grande couverture des travaux et de la vie d'Andy Warhol, un type étrange qui est parvenu à devenir millionnaire en créant de la cochonnerie que le monde de l'art a avalée avec joie et a élevée au statut de génie. Rappelez-vous sa canne de soupe Campbell et de ses images barbouillées de Marlyn Munroe. L'exposition permanente à l'étage du haut ne consiste que de vidéos et de projections visuelles qui tentent de prouver un lien entre l'art et la science en démontrant que les deux exigent la curiosité, l'inspiration et l'expression. J'ai eu l'impression que la communauté artistique essaie de faire valoir en se greffant au monde de la science. Je ne suis pas complètement négatif. L'édifice lui-même est une oeuvre architecturale très intéressante. Les murs et le plafond, comme tout l'extérieur sont blancs, et je dois admettre que l'effet est de créer une atmosphère de tranquillité et de paix.
 Je rencontre Marc et Lisa au débarcadère du métro et nous allons prendre un souper vite fait au Glutton's Bay, un réseau d’hawker stalls. En entrant pour prendre l'ascenseur du Skypark, on nous met un bracelet de papier au poignet et on prend notre photo pour tenter de nous la vendre à la sortie. Le gigantesque "bateau" qui couronne les trois tours a 340 mètres de longueur et a deux ponts, dont le deuxième fait le 57e étage de l'édifice. Sur 150 mètres du pont inférieur, on a créé une piscine "infinité" qui longe un côté. À partir du niveau de l'eau, les baigneurs ne voient que le ciel et le haut des gratte-ciels, et peuvent s'imaginer nager dans les nuages.
À l'intérieur il y a un restaurant 5 fourchettes ou il faut réserver 4 jours d'avance. Sur le pont supérieur, on trouve un bar, un grand jardin avec des sentiers, des haies, des platebandes de fleurs et des arbres allant jusqu'a 10 mètres de haut. Nous nous penchons sur la balustrade pour admirer un spectacle de son, lumière et eau qui se passe en bas. En admirant toutes ces oeuvres créées par l'homme, je me pose une question: Il est évident qu'un jour, lorsque l'énergie sera trop chère ou que la structure sera trop vieille, que ce grand complexe ne sera plus soutenable. Est-ce moral de notre part, parce que c'est amusant de le faire, d'imposer un fardeau de cette envergure sur les générations futures?
La fin de semaine arrive et mon neveu et son épouse ont des activités de prévues. Ils sont tous deux impliqués dans un club de bateaux-dragons. Marc joue le rôle d'organisateur dans le club et Lisa son assistante, est passionnée de ce sport. Les membres du club se rencontrent deux fois par semaine pour des séances d'entraînement.
Samedi, c'est une avant-midi de pratique, suivie d'une course et d'un souper sur la plage après le coucher du soleil. J'embarque à 10 h avec Marc, Lisa et 19 autres membres du club canadien. Le capitaine me place en arrière afin que je ne dérange pas les autres. Nous passons une heure et demie à faire des sprints de 800 mètres. Entre chaque parcours l'entraîneur donne des consignes et explique la stratégie du prochain sprint. Il donne des trucs à ceux ou celles qui ont besoin de coaching. J'apprends les commandements du sport: "Sit ready", "Paddles up", "Reach extension", "Take it away", "Hold water". Dans les 50 derniers mètres Lisa, assise à côté de moi,  crie, "Go!, go!, go! … go! avec le rythme des pagaies. Je sens le bateau prendre un peu de vitesse. Au bout de chaque 800 mètres, elle est complètement essoufflée. Je me questionne à savoir si je travaille assez fort. Le sprint suivant j'essaie d'en donner un peu plus. À la fin, je jouis d'une fatigue bienfaisante, et je suis content d'avoir eu la chance de me retrouver sur l'eau. Ça me manquait.
Je retourne à l'appartement après la course afin d'essayer de me rattraper sur mon blogue. Vers 19 h je retourne à la plage. C'est la fin d'un spectacle que les hommes de chaque club présentent. Pour mettre du piquant dans l'évènement, les gars se sont déguisés en drague et présentent un spectacle, soit de chant, de danse ou dans le cas du club allemand, un spectacle de gymnastique. En tout, une centaine de gars déguisés en fille étaient présents et je dois dire que Marc était très belle, euh, beau – je ne suis pas certain. Après souper, la bière se mit à couler et la musique à jouer, et nous avons dansé jusqu'au départ du dernier métro à 23h30.
Le dimanche, Marc et Lisa m'ont accompagné pour faire le Mcritchie Tree Top Hike. C'est un sentier de 8km de long dans le réservoir Mcritchie. Nous nous retrouvons dans la forêt humide tropicale, dans le centre d'une ville dynamique. Il fait chaud et humide et les arbres effacent toute apparence de vent. Mais c'est un beau sentier, et je vois des singes se balancer d'un arbre à l'autre. Nous arrêtons à mi-chemin pour dîner vers 15 h. En route pour le parc nous avons acheté des fromages à la crème, du saumon fumé, une baguette et des tomates, sans oublier un bon vin blanc que Marc a mis sur la glace. En pleine forêt, sur une plateforme d'observation, nous nous installons pour insérer un peu de civilisation dans cette nature sauvage.
Pour souper, mes hôtes m'invitent à les accompagner, si je veux contribuer une somme à un souper charité pour "Room to Read", un organisme qui bâtit des écoles dans des pays du tiers monde afin de réduire l'analphabétisme. À Singapour quand un organisme charitable fait un rassemblement pour collecter des fonds destinés à l'extérieur du pays, il est défendu de réunir plus de 25 personnes. J'étais le 25e. Presque tous ceux qui étaient présents sont des expats, sauf pour quelques Singapouriens et moi. La soirée se passe chez Claire, l'amie d'Alisha, membre du club de Marc et Lisa et la cuisine fut faite par un ami de l'hôtesse qui recevait le groupe dans son condo.
Les gens sont très intéressés dans mon voyage. Étant donné que j'ai quatre décennies de plus que mes interlocuteurs, ça leur paraît cool que quelqu'un mette en exécution un tel projet à mon âge. Il faut fournir $43 pour le souper et les profits vont être remis à l'organisation. Puisque j'ai dîné tellement tard, je suis content que les portions soient minuscules. La bouffe est bonne et variée, mais je suis certain que le budget de nourriture a dû être faible, ce qui veut dire qu'il va rester une grosse somme à donner à "Room to Read" . Sur le métro, en retournant à l'appartement avec Marc et Lisa, je pense à la chance que j'ai de faire un si beau voyage (quel que soit mon âge).
Demain, lundi, je pars retrouver Don en Malaisie.

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

May 8 to 14, 2012

As far as geographical size goes, Singapore is amongst the small fry, as it ranks number 192 out of 251 countries. The island nation has no provinces, villages or towns. It is simply one big city. It is a city/state on an island off the south end of the Malaysian peninsula. In surface it measures barely a quarter the size of Ottawa (710 km2 vs 2797 km2). It's located just one degree above the equator, which makes very hot and thus it knows just one season, a perpetual summer. On this island, half covered with vegetation, live 5 million people, or six times the population of Canada's capital. Because of its limited surface, urban sprawl is taking place vertically rather than horizontally. The majority of Singaporeans live in apartment buildings, some of which reach 50 stories high.
The average income per person is the world's third highest. The majority of the buildings we see here today were built since the 1960s and the most extravagant ones were built in the past 15 years. The key to its economic success derives from a policy that favours business and industry. The state owns stakes in firms that comprise perhaps 60% of the GDP and it imposes very low corporate and individual income tax. It only charges 7% GST and no provincial or municipal taxes. Singapore imports the resources, the energy and even the manpower to transform primary resources into finished goods and then she exports these consumer products – the opposite of what Canada does.
When my nephew Marc learned that I was coming to Singapore, he invited me (and Don) to stay at their place. About nine months ago, Marc and Lisa packed up a few suitcases and moved to Singapore. Once he arrived there, Marc started looking for a job and within two months he landed a position with Citibank as programmer analyst. Lisa is enrolled in a master's program at university and is now in the stage of writing her thesis.
Our plane touches down on Singapore soil at 5:17 a.m. I give the taxi driver Marc's address and by miracle, he knows exactly where the short street is located amongst the thousands of streets on the map, just as Marc had predicted. Apparently, some time ago this little street was the centre of the Singaporean drug trade and stayed that way until the government cracked down on the mafia. So Mei Ling street benefits from a certain notoriety. It is still dark and the obscurity that lingers during our half-hour taxi ride reveals little of the details of the city we are crossing. The driver lets us out in front of  a pink building of 20 or more stories located in a complex of several similarly coloured apartment blocs on a large, well landscaped lot, with trees, shrubs and flowerbeds. Upon stepping out of the taxi, the odour and the heat confirm that I'm in a different climate from that of Perth. It's  6:45 a.m. and I fear that I will have to wake up my nephew. After trying three different elevators we finally locate the one that leads to the correct wing of the building and we find Marc and Lisa's door. A slightly groggy Marc opens the door and welcomes us. We have breakfast with our hosts. We find out that their apartment is an HDB flat (Housing and Development Board), and that 81% of the Singaporean population resides in this type of apartment. HDBs are homes that can either be purchased or rented while benefiting from a subsidy from the state.
After Marc and Lisa left for their respective workplaces, we go to bed in the TV room. We each plunk down in our respective beds and Don falls asleep instantaneously. I'm too agitated to be able to relax and I steadfastly resist the efforts of the Magic Sleep Fairy to put me to sleep. Half an hour later, after having perhaps dozed off for a few minutes, I find myself fully awake. I pour myself a cup of java and go to work on my blog until Don awakens.
Our objective today is to walk around Marina Bay and surroundings. Lisa is back from her errand and accompanies us to a nearby hawker stall to have lunch. This is a special food court, where the food vendors work in tiny kitchens of no more than 10' X 10'. We have the choice of Thai, Singapore, Chinese, Lebanese, Japanese food. In all there are hundreds of different dishes on offer in this place. Prices vary from $2.10 to $4.50 per main course in Canadian equivalency.
We board the MRT (Mass Rapid Transit), a very efficient and inexpensive subway/monorail system that takes us to our destination in 30 minutes. Public transit is encouraged two ways: by making it cheap to use and by making the private automobile very very expensive. Buying a car entails paying a number of taxes and since the government imposes a quota system on the number of new cars that can hit the road every year, a new owner must bid for a quota at auction. To buy a new Corolla, you must first dish out about $80,000 in various taxes.
I notice that in this high-rise-studded city, trees, shrubs, hedges, vines and flowerbeds abound everywhere. No graffiti anywhere. The buildings, streets and sidewalks all look clean and new. Not a single black chewing gum splotch on any sidewalk. Actually, there is a very good explanation for this. It is illegal to chew gum in Singapore. What is surprising though, is that you can legally walk in public places while drinking beer. And contrary to one's intuition, there is little public drunkenness, and no beggars.
Upon approaching Marina Bay the most striking landmark is the fanciful Marina Bay Sands complex, which cost 8 billion dollars to build. The complex comprises a 2561 room hotel, the biggest Casino in the world, a really upscale shopping centre featuring hundreds of the world's high-end stores, an interior canal on which you can go for a gondola ride, a skating rink, a convention centre that can greet 45,000 delegates and an art and science museum in the shape of a water Lillie. You have to see the pictures below to see these interesting structures and to be astonished with the extravagance.
Our tour of discovery leads us to other grandiose buildings. There is the Raffles Hotel, a colonial style building that was built at the beginning of the 20th Century and refurbished and expanded since, which occupies a whole city bloc. It's renowned for the famous Singapore Sling. We then pass by the impressive Parkview Square, the most expensive per square foot office building in the country. It was built in 2002 of bronze, brown granite and glass in an Art Deco style. It strikes me as cold and ostentatious. Each new building that rises wants to be more grandiose, pretentious and impressive than the last one put up. Of course, none of this would work without plenty of cheap fossil fuels. The day (or the year, or the decade) when it will no longer be possible to produce enough…oh well, let's enjoy it while it lasts.
Note: There are cameras at every corner and at every building entrance and just about everywhere. There are so many of them that I'm sure that if George Orwell were alive and in Singapore today, he would feel vindicated. Undesirable social behaviours are controlled with very efficient tools. Should you be caught riding your bike in a zone that dictates dismounting, you'd be slapped with a $1000 fine. Or should you be caught eating or drinking in the MRT, you'd be charged with a $500 fine. The principle of zero tolerance is applied with intransigence: no criminal act goes unpunished. Caning and the death penalty are tools that are administered by the courts. As a result, a tourist can walk the streets anywhere and anytime without fear.
The following day, Lisa takes us to Café Le Caire on Arab Street. She suggests that we share a session of Shisha, also known as Hookah, the Persian water pipe in which the smoke generated in a burner is cooled in a glass water urn. Having  never tried this, I take advantage of the occasion to gain a new experience. Don wants me to assure my readers that he played no part in this. Even if it's been 50 years since I quit smoking, I still remember how to inhale and I can enjoy the delicate flavours of mint and strawberry of the tobacco that I chose. I can  now delete this from my bucket list.
After lunch Lisa goes her way and Don and I go walking in Little India. It is hot, humid and noisy and there are people everywhere and I just want to leave.
For the evening, it's my turn to take my hosts out for supper. They chose a restaurant called Wine Connections, an establishment attended mainly by expats. Since they felt like a change from Asian food, Marc and Lisa chose a raclette, the Canadian way, with individual little pans on a common stove in the centre of the table. Marc the oenologist of the family, selected a nice white wine with just the correct balance of whatever to make it pleasant to drink.
The next day, Don and I take the public transit system for the Botanic Garden and the Orchid Garden. Unlike other Botanic Gardens, this one offers a store of tranquility from 5 a.m. to midnight every day of the year, is free to all, except that the Orchid Garden costs an extra $5 for general admission and $1 for seniors of any nationality.  I will publish photos of flowers on a separate post for those of you who love flowers.
The following day, Don leaves Singapore for Kuala Lumpur, Malaysia. I decide to visit the Artscience Museum (not a spelling mistake), a very interesting architectural design reminiscent of a giant water lily flower. The temporary exhibition consists of an extensive coverage of the works and life of Andy Warhol, a weirdo who became a millionnaire by creating junk, which the art community swallowed with glee and raised to the level of genius. Think back to his can of Campbell soup and the blotted out images of Marlyn Munroe.
Not terribly impressed, but there was more than the Worhol exhibition, at least that's what I counted on. The permanent exhibition consisted in a number of videos and image projections that attempted to make a link between art and science by showing how they both demand curiosity, inspiration and expression. One gets the impression that the art community is trying to win brownie points by grafting itself to the world of science. However, I'm not completely negative about my visit. The building itself is a very interesting architectural work. The walls and ceilings, just like the exterior, are completely white, which, I must admit, impart a sense of peace and quiet.
I meet Marc and Lisa at the MRT station at 7 p.m. and we go for a quick supper at Glutton's Bay, a hawker stall centre. Upon entering the Skypark elevator area, we are given a paper identification bracelet and someone takes our picture with the intent of selling it to us on the way out,  The gigantic "ship" that crowns the three towers is 340 metres long and is built with two decks, of which the upper makes the 57th floor of the building. Along one edge of the lower deck, there is a 150-metre long "infinity" pool. From water level, swimmers can only see sky and highrise tops and they get the impression that they are floating in the sky.
Inside there is a 5 fork restaurant which requires reserving at least 4 days in advance. The upper bridge boasts a bar, a large garden with 10-metre trees, pathways, hedges and flowerbeds, like any park in town. We lean over the edge to watch the sound, light and water show down below. As I admire all these man made wonders, a question comes to mind: It is evident that one day, when energy becomes too expensive or the buildings too old, that this entire complex will be unsustainable. Is it moral for us to place a burden this size on future generations just because it's fun to do?
The weekend approaches and my nephew and his spouse have activities that have been in the works for a while. Both of them are active members of a dragon boat club. Marc is manager and is Lisa his second in command and passionate about the sport.
The plan for Saturday is for a practice session in the morning, followed by a race in the afternoon and a beach party after sundown. I board the boat with Marc, Lisa and 19 other members of the Canadian club at 10 o'clock. The captain places me in the back seat so that I don't bother the regular paddlers. We spend an hour and a half doing 800 metre sprints. Between each exercise the trainer explains what went wrong and how to correct the deficiencies. He addresses certain individuals who need coaching. I learn the commands of the sport: "Sit ready", "Paddles up", "Reach extension", "Take it away", "Hold water". For the last 50 metres of a sprint, Lisa, who is seated next to me, screams, "Go!, go!, go! … go! with the rhythm of the paddles. I feel the boat pick up speed. At the end of each 800 metres, she's completely out of breath. I ask myself if I'm working hard enough. Next sprint I try harder. At the end of the practice, I'm somewhat tired, but glad to have had the chance to be on the water. I was missing that.
I return to the apartment after the practice and forego seeing the race in favour of getting ahead on writing my blog. Around 7 p.m. I return to the beach just in time to see the last team display their talents. This year the male members of each team had to dress in drag and put together a talent show of some kind, be it dance, song, or whatever. When I arrived the German team were dressed in tutus, showing their talents at ballet. After their dance they duffed their skirts and gave a gymnastics show, tiptoeing along, giving a credible display of what a bunch of girls would look like.  All told, on the beach, there were about a hundred guys disguised as women, some of whom were very … attractive, I have to say. I will also add, and I'm not at all biased in this way, that my nephew, with his red skirt, white blouse, large balloons and blond wig,  looked quite … hum … beautiful. After supper the beer flowed generously and the dance music sounded seductively and we danced until the last metro train at 11:30 p.m.
On Sunday, Marc and Lisa accompanied me to the Mcritchie Tree Top hike. It consists of an 8 km trail in the Mcritchie reservoir park. We are walking through tropical rain-forest, right smack in the middle of a burgeoning city. It is hot and humid and the trees dampen any possible breeze. But it is a beautiful trail and I see monkeys swinging from treetop to treetop. We stop halfway on an observation platform for lunch and it is 3 o'clock in the afternoon. En route, we picked up some cream cheeses, smoked salmon, a baguette and tomatoes, and Marc didn't forget to take along a nice white wine which he placed on ice. Right in the middle of this urban rain-forest, we settle down on a plastic tablecloth to inject a bit of civilization to this otherwise wild nature.
For supper, my hosts invite me to accompany them, should I wish to contribute to a charity dinner to raise funds for "Room to Read", an organization that builds schools in third world countries with the intention of reducing illiteracy. In Singapore, when a non-profit organization holds a fund-raising dinner, the maximum number of people that can be assembled is 25 if the funds are to be used outside the country. I would be the 25th. Almost everybody present are expats with a few exceptions and me. The dinner takes place at Claire's, who is a friend of Alisha, who is a member of the Canadian Dragon team and the cuisine is created by a friend of Claire's who is hosting the event on the common deck of her condominium apartment.
People are very interested in my trip and are understandably envious. And since I'm four decades their senior, they think it's cool that one could carry out such a project at my age. We have to contribute $43 each for the dinner and the profits will be remitted to "Room to Read". Since we had lunch so late, I'm glad that the portions are diminutive, because I know that this way a larger profit will go to the organization. On the MRT, on my way back to the apartment with Marc and Lisa, I think what luck I have to be able to have such a wonderful trip (regardless of age).
Tomorrow, Monday, I will leave to join Don in Malaysia.

Envollée de Perth à Singapour  //  Flight from Perth to Singapore


L'hôtel Raffles  //  Raffles Hotel

Cour intérieure du Raffles  //  Interior court of  Raffles Hotel

Monument en la mémoire des milliers de citoyens singapouriens tués par les Japonais entre 1942 et 1945 lors de l'occupation  //
Memorial in memory of the thousands of civilians killed by the Japanese during the occupation of 1942 to 1945

Une vue de la ligne d'horizon des gratte-ciel et les fleurs sur le pont  //
View of the skyline and flowers on the bridge

Le Merlion, la mascotte de Singapour  //  The Merlion, mascott of Singapore

Le Centre des arts de Singapore  //  Singapore Arts Centre

Le symbole du défunt Merrill Lynch, devenu symbole de toute la malhonnêteté de Wall Street  //
Symbol of the defunct Merril Lynch, become symbol of all that is wrong with Wall Street

La promemade de brume. Une sculpture de tuyaux tordus qui émannent de la vapeur pour le plaisir des passants  //
Mist Walk:  A sculpture of convoluted pipes that emit a fine mist for the pleasure of passers-by

Le complexe Marina Sands  //  Marina Sands complex

Gauche: le pont pédestre Double hélice; centre:  l'Hôtel Sands; droite: le musée Artscience  //
Left: the Double Helix footbridge; Centre: the Sands Hotel; Right: the Artscience museum

Deux des trois tours du Sands  //  Two of the three Sands towers

Centre d'achats Marina Sands  //  Marina Sands shopping centre
Un tour de gondole avec ça?  //  How about a gondala ride?

L'imposant magasin Louis Vuitton  //  The imposing Louis Vuitton store

La piscine Skypark (photos du Web)  //  The Skypark pool (Web derived photos)

Le hall d'entrée de l'hôtel Sands  //  The Sands Hotel lobby

Le musée Artscience  //  The Artscience museum

Le pont pédestre Double hélice  //  The Double Helix footbridge

Parkview Square

Parkview Square

Arab Street

Lisa m'a induit à fumer le Shisha  //  Lisa got me smoking the Shisha

Le brûleur d'une pipe Shisha  //  The burner of a Shisha pipe

Fenêtres qui visent par en bas pour le plaisir de la chose  //  Windows angled downward for the heck of it

Coins aigus et obtus pour ne pas faire comme les autres //  Acute and obtuse angles just to be different

Une forme plus élégante que carrée  //  A shape that is more elegant than a cube

D'autres formes intéressantes  // Other interesting shapes

Clarke Quay le soir  //  Clarke Quay at night

Une cuisine hawker stall  //  A hawker stall kitchen 

Des hawker stalls  //  Hawker stalls

Jardin Botanique  //  Botanic Graden

Le terrassement des blocs appartements de Marc et Lisa  //  Marc and Lisa's apartment landscape

Don, Marc, Lisa

Marc et moi sur le pont Double hélice  //  Marc and me on the Double Helix bridge

La piscine du Skypark  //  The Skyparc swimming pool

Les jardins du pont supérieur  ///  The gardens of the upper deck

Vue de la ville le soir à partir du Skypark  //  View of the city at night from the Skypark

Spectacle son, lumière et eau. Louis Vuitton à droite  //  Sound, light and water show. Louis Vuitton store at right

Un bateau dragon qui arrive  //  A dragon boat arriving

Préparations pour la course  //  Race preparations

Party sur la plage  //  Beach party


Mcritchie Park

Singapour continue de croître  //  Singapore continues to grow

La résidence de Marc et Lisa  //  Marc and Lisa's residence

Séchage du linge  //  Clothes drying

Beaucoup d'appartements en hauteur (photo de Don)  //  Plenty of higrise apartments (photo by Don)

Port de conteneurs (photo de Don)  //  Container port (photo by Don)

Le pays le plus connecté au monde (photo prise par Lisa sur le métro)  //  The most connected country in the world (photo on subway by Lisa)

C'est pas une farce  //  It's no joke

La Malaisie de l'autre côté (phote prise par Don) //  Malaysia on the other side (photo by Don)


2 comments:

  1. What a fantastic summary of your time spent here! You educated me on my own city too - I had no idea Marina Bay cost so much... crazy!

    It was absolutely our pleasure to host you and Don :) I thoroughly enjoyed touring around the city with you both - and wish you all the best on rest of your adventure! Feel free to stop by anytime!

    Lisa (and Marc!)

    ReplyDelete
  2. Well we can have a good discussion about Andy Warhol when you get back. I think he was a shameless self-promoter but love the point-of-purchase art he personified. The Brillo Box, which I own 1/30 millionth of, is brilliant. My friend Audrey Choo lives in Singapore and has invited me several times. It looks more interesting than I had imagined, maybe I should go!

    ReplyDelete