Tuesday, May 1, 2012

La Moins grande barrière de corail // The No-Longer-So-Great Barrier Reef


Du 20 avril au 26

La raison pour laquelle Don et moi prenons un chemin différent, c'est que j'ai toujours voulu voir la Grande barrière de corail tandis que mon compagnon est plus intéressé par les villes australiennes dans le sud. Deux mille deux cents kilomètres de long, c'est de loin le plus grand récif corallien vivant au monde. Il est important puisqu'il fournit l'habitat natal pour des centaines d'espèces de poissons et de crustacés. Et ça, sans parler de sa valeur commerciale comme attraction touristique.

La tragédie, et je l'ai constaté de mes propres yeux, c'est que cet écosystème géant est en train de subir une mort à petit feu aux mains de ceux comme moi qui veulent la voir. Excusez la pauvre analogie.

J'ai choisi Cairns parce qu’à cette latitude ici, le banc de coraux est proche du littoral, soit environ 40 km et ce centre touristique offre un grand nombre d'excursions de plongée. J'ai réservé mon forfait au taux de $180 pour une journée complète sur l'eau. Ça comprenait le transport au banc de corail extérieur (le plus beau), l'équipement de plongée en apnée (j'avais mon propre masque et tuba), la collation le matin et l'après-midi et un repas buffet froid et chaud le midi. Mais il fallait payer un autre $7 pour la location d'un habit de lycra pour me protéger contre les cubozoaires (box jellyfish) mortelles.

Le bateau est un catamaran (deux coques) construit en Tasmanie spécialement pour offrir la plongée avec bonbonnes à 64 personnes. Au quai j'ai vu une douzaine de bateaux du genre, opérés par plusieurs compagnies différentes. Le mien n'était pas le plus gros, avec ses 33 m de longueur. Son moteur développe 1300 chevaux-vapeur et consomme 900 L de diesel dans une journée typique, ce qui revient à environ 15 L par personne, ce qui n'est pas trop pire. Mais dans son année record, le banc de coraux (à partir de Cairns seulement) a reçu 1.1 million de visiteurs. Le poison est dans la dose, comme on dit.

Le matin on obtient sa passe d'embarquement au guichet du terminal d'excursions en mer. C'est tellement grand que ça donne l'impression d'un aéroport. En embarquant, on se fait offrir un café et on nous accorde une place pour nos équipements mouillé et sec. Le bateau, avec sa coque planante est très vite, et met environ une heure à rejoindre son mouillage près du récif.

Même si j'ai fait ma qualification pour la plongée SCUBA quand je demeurais à Guelph dans les années 80, j'ai opté pour la plongée en apnée. Je doutais de ma décision jusqu'à ce que je voie les trois endroits où le bateau a mouillé. Le plus profond que les plongeurs ont descendu c'était 8 m, et je crois qu'il n'ont pas vu grand-chose de plus que moi pour leur $60 additionnels. Bon, vous voulez savoir ce que j'ai observé? Beaucoup de beaux poissons de couleurs hallucinantes et de formes allant de l'ordinaire au très bizarre. Mais les coraux eux n'avaient rien de la splendeur de ceux que j'ai vus à Cayo Largo, Cuba, dans les années '70.  Beaucoup de débris de corail parsemaient le fond, entre les colonies de coraux et l'eau qui aurait dû être limpide était trouble.

Les compagnies qui offrent ces forfaits sont très bien organisées et mettent en tête de liste la sécurité. Lorsque les clients sont dans l'eau, plusieurs instructeurs sont là pour s'assurer que tout se passe en sécurité et quatre sauveteurs font la garde constamment. En plus, une chaloupe est prête à se lancer au secours d'un nageur en difficulté. Et avant de lever l'ancre, le capitaine et le maître plongeur font un décompte des clients pour s'assurer de ne pas laisser derrière un autre couple comme dans le film "Open Water ".

Ma visite à Cairns avait un deuxième but. Ici on se trouve à 2072 km au nord de Sydney à vol d'oiseau, au 17e parallèle, dans une région tropicale. Quoique presque tout le continent est quasi désertique, le nord reçoit beaucoup de pluie, qui a donné naissance à une grande forêt humide. Cette forêt contient une très grande variété de flore et de faune, dont un grand nombre d'espèces ne sont trouvées nulle part ailleurs.

Le lundi c'était pour un tour guidé dans le Daintree National Park et Cape Tribulation. Nous prenons la route Captain Cook highway et je m'émerveille devant la route et le paysage côtier qui passe sous mes yeux. On commence au Parc national Daintree par un tour de bateau sur le fleuve du même nom. Dans la zone estuaire, là où l'eau salée des marées et l'eau douce de la rivière se mêlent, j'ai vu, dans leur habitat naturel, des bébés crocodiles et une grosse maman sur la rive boueuse, qui s'est faufilée sous l'eau.  En route pour le cap, j'ai vu, entre les branches, un Cassovary, un gros oiseau bleu foncé qui ne vole pas. Le cap Tribulation, lui, nous présente un panorama de toute beauté où la forêt et la mer se rencontrent. Nous étions seulement cinq touristes dans un autobus d'une capacité de 24. L’industrie du tourisme a beaucoup souffert de la crise économique et du dollar australien fort.

Le lendemain, ce fut une journée pour travailler sur mon blogue et pour aller rendre une petite visite au Jardin botanique de Cairns. L'aspect le plus frappant, ce n'est pas la collection de flores uniques australiennes du nord, mais l'architecture du Centre d'interprétation. Il est entièrement revêtu de miroirs noirs. Les arbres qui l'entourent reflètent leur image dans les murs courbés miroités, faisant que l'édifice disparaît dans le décor naturel.

Le lendemain, avant mon excursion à Kuranda, puisqu'il était de bonne heure, je suis allé me promener dans la rue Esplanade, et constater qu'il y avait du monde planté de chaque côté qui attendait. C'était le 25 avril ANZAC Day (Australian and New Zealand Army Corps), l'équivalent de notre jour du Souvenir du 11 novembre. Et la parade commença. Un groupe après l'autre paradait en marche militaire : les vétérans de la 2e Guerre mondiale, la guerre de Corée, la Malaisie, Borneo, Vietnam, Iraq et Afghanistan. Des membres des forces armées, aériennes, marines (dans leurs habits tout blancs) les scouts, les parents de blessés de guerre, des fanfares qui jouaient Waltzing Matilda et des airs militaires. Et la foule applaudissait chaque groupe qui passait.

L'autocar m'emmène en premier au téléférique, le Skyway Cableway.  Je monte seul à bord d'une gondole de 6 passagers. La gondole frôle la cime des arbres tropicaux qui se compétitionnent pour la lumière du soleil. Long de 7.5 km, le téléférique me fait voir les magnifiques panoramas de la forêt tropicale humide et des montagnes. Il y a deux arrêts en route, et chacun m'offre de beaux sentiers bien aménagés qui me permettent de marcher dans la jungle sans effort et sans danger de trébucher sur une plante ou un serpent dangereux. Mon expérience aérienne termine au village de Kuranda, un village artificiel ouvert de 9 à 5 pour les touristes. Je prends un repas dans un resto en ensuite je vais marcher le long de la rivière Baron sur un sentier large et bien entretenu. Je remarque que la rivière avec ses berges boueuses ressemble beaucoup au fleuve Daintree infesté de crocodiles. Je me rappelle qu'ici nous sommes 300 m au dessus du niveau de la mer et me convaincs qu'il n'y a pas de danger de devenir la convoitise d'un croco affamé. Quelques heures plus tard, le sentier me ramène à la station ferroviaire de Kuranda pour le petit train de Cairns.

Le train descend graduellement, de 328 m d'altitude jusqu'au niveau de la mer. Tout au long, une voix enregistrée raconte l'histoire de ce chemin de fer et décrit le paysage qui se déroule sur notre passage. Cette voie ferrée fut complétée en 1891 le fruit d'un exploit d'ingénierie et le résultat de la mort de plusieurs hommes. Elle traverse 15 tunnels, qui ont tous été creusés au pic et à la pelle, 37 ponts et d'innombrables courbes. Elle longe des précipices et des murs verticaux et me présente des scènes époustouflantes. Enfin, on arrive à Cairns et c'est la fin de mon exploration de ce coin du pays.

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April 20 to 26

The reason why Don and I temporarily parted ways here was because I had always wanted to see the Great Barrier Reef and he preferred to see the south of Australia. At 2200 km in length, the Great Barrier Reef is the largest coral system on Earth. It is very important as a habitat for hundreds of species of fish, as well as its value as a tourist attraction.

The irony, though, and this I've observed of my own two eyes ( well, 1½ eyes), is that by the very act of wanting to see this marvel, we are contributing to its destruction.

I chose Cairns as a launching pad because here the reef is relatively close to shore (40km) and there are a large number of outfits that provide diving and snorkelling
tours. I plunked down $180 for a day's excursion on the outer reef, which is better than the inner one. The excursion included the snorkelling equipment (I had my own), coffee and snacks morning and afternoon and a hot and cold buffet lunch. It didn't include the $7 fee for rental of a head-to-toe lycra suit for protection against the deadly box jellyfish.

The boat is a catamaran (two hulls) custom-built in Tasmania for providing diving excursions for up to 64 people. A dozen or so tour companies cater to this activity and have their large boats moored at the Cairns Marina. Mine wasn't the biggest, at 33 m in length. Its single engine develops 1300 horse power, and consumes 900 L of diesel fuel per outing. If you're thinking greenhouse gasses, this isn't too bad, since divided amongst the passengers it comes to about 15 L per person for a day. However, numbers are what make the poison: During its record year Cairns has taken 1.1 million people on the reef.

On the morning of your tour, you pick up your boarding pass at a terminal the size and appearance of an airport terminal, where each provider has its own desk. Upon embarking, you're fed a coffee and cookies and allocated places for your dry and wet equipment (towel and snorkelling gear). The boat casts off, and then skims across the surface of the water and takes you 40 km to the reef in about an hour and a half. The skipper drops the anchor in about 6 metres of water just a stone's throw from a large coral head just awash.

Although I'm a qualified SCUBA diver, I chose to stick with snorkelling, because I haven't done much diving since I got my qualification when I lived in Guelph in the 1980s. I had doubts about my decision until I saw the spots where the boat was mooring. The deepest the SCUBA divers were going was 8 m. and I think they didn't see much more than I could from the surface. OK, now, here's what I saw: Lots of fish of hallucinating colours and shapes. But the coral held nothing of the beauty of what I saw on a reef two miles out from Cayo Largo in the 1970s. Lots of dead coral debris between the live coral heads. Nobody I've talked to speaks of the dying coral reef. They talk about the need for protecting it, but refrain from describing how bad it has become. However, many research groups have studied the world's reefs. The University of Queensland has put out a study that predicts that at the present rate, the entire reef will die within 50 to 100 years.

The tour companies that offer these excursions are very well organized and put customer safety at the top of their priorities. I guess they don't want a repeat of "Open Water", where a couple was forgotten on the reef and never found. There were several instructors accompanying the divers and four lifeguards posted on the ship watching the snorkellers, at the ready, should someone show signs of distress. And before weighing anchor, the captain and master diver tell everybody to sit still while they make a head count.

My reason for coming to Cairns was two-fold. Here we're 2072 km north of Sydney as the crow flies and close to the 17th parallel of latitude, in a tropical region. Whereas most of Australia is dry, the northern region receives a loads of rain, which gave rise to a great rain forest with its extraordinary variety of flora and fauna, many species of which are found only on this continent.

Monday was my guided tour of the Daintree National Park and Cape Tribulation. Along the Captain Cook Highway, which follows the coast, I was captivated by the beauty of the road. We start at the Daintree National Park with a boat tour on the river of the same name. In the estuary zone, where fresh water mixes with tidal salt water, I'm intruding in the crocodile's home. We see a few baby crocs basking in the sun and a larger one slithering its way down the muddy shore into the water. Our guide explains the role of different plants in the ecological balance.

When we stop on the way to Cape Tribulation, we catch a furtive look at a Cassowary bird in the bush. The cape itself presents a beautiful panorama of sea and mountain. The bus which was made to carry 24 tourists held only five today. The tourism industry in Australia is suffering from the compounding effects of the economic crisis and the strong Aussie dollar.

The following day, departing at 10 a.m. was my Kuranda tour. Since it was early and I had time to kill, I went for a little stroll down Esplanade Street. There were people lined up on either side of the street, waiting, I deduced, for a parade. Since it was the 25th of April, ANZAC Day (Australian and New Zealand Army Corps), I figured it must have something to do with this important holiday. Down Under, and this applies to New-Zealand too, they celebrate on this date what we celebrate on November 11th as Rememberance Day. A few minutes later, I could hear the sound of  a military band belching out Waltzing Matilda.  One after another, marching groups parade down the street: veterans of WW2, Korean War, Malay, Borneo, Vietnam, Iraq and Afghanistan. Members of the army, air force marines (wearing their brilliant white outfits), boy scouts, parents of war casualties and wounded soldiers. Every group that paraded by was welcomed with applause from the crowd.

At the end of a two-hour ride, the bus drops me off at the start of the Skyway Cableway. I climb aboard a six-passenger gondola with large, wrap-around plastic windows, all by myself.  The gondola skims the tops of the tropical trees that compete with each other and myriad other plants for sunlight. The 7.5 km long gondola ride offers beautiful views of the valley at the start, then I'm overlooking the tropical canopy, where thousands of species of plants and animals form part of a balanced ecosystem. There are two stops along the way and each allows me to walk through the jungle on paved paths and on boardwalks with ease and without the danger of stepping on a venomous snake or a man-eating spider.
The aerial ride ends at Kuranda, an artificial town that opens from 9 to 5 for tourists. I put down a light lunch and then skip the shops. Instead, I go for a walk along the Baron River, on a wide, well-marked path. The river and its muddy bank looks eerily like the crocodile-infested Daintree. But I remember that here, I'm three hundred metres above sea level and reluctantly convince myself that there is no danger of becoming somebody's lunch. A couple of hours later the path leads me back to the Kuranda railway station for my return to Cairns.

The train descends continually, from 328 metres of altitude, down to sea level at its destination. All along the way, a recorded voice narrates the history of the railway and describes the scenery that unfolds as we progress.  The railroad was completed in 1891. It was an engineering feat, but resulted in the death of many men while digging the tunnels with pick and shovel. The train passes through 15 tunnels, over 37 bridges and around numerous curves. It defies gravity on some stretches where it skirts a deadly precipice, but presents its passengers with unforgettable scenery. At last, I arrive in Cairns and this marks the end of my exploration of the northern reaches.

Envollée de Canberra à Cairns  //  Flight from Canberra to Cairns

Trottoir vers la Marina //  Boardwalk towards Marina
Le terminal des forfaits de plongée //  Dive boat terminal

Un bateau de plongée //  A SCUBA and snorkelling boat


Le pont arrière. Notez les vagues qui brisent sur le banc de corail dans le plan arrière//  Aft deck. Note the breakers on the reef in the background

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Relaxation à marée basse //  Relaxation at low tide

Une rue du centre ville Cairns //  A Cairns downtown street

Un arbre intéressant en ville //  An interesting tree downtown

Un beau trottoir à Cairns  //  A pleasant sidewalk
De la canne à sucre prête à récolter  //  Sugarcane ready to harvest

Captain Cook Highway

Un bateau de touristes sur le fleuve Daintree //  A tourist boat on Daintree River

Bébé croco //   Baby croc

Maman va chercher les épiceries  // Mom's going grocery shopping
Oiseau Cassovary bird

Ce qui arrive au Cassowary quand on conduit trop vite - avant et après  //  What happens when one drives too fast


Cape Tribulation

Centre d'interprétation du Jardin botanique de Cairns. La réflection des arbres font disparaître la bâtisse  //  Cairns Botanic Gardens Interpretation Centre. The reflection of the trees makes the building disappear

Sentier dans le Jardin botanique  //  Pathway in Botanic Gardens

La parade du jour d'ANZAC  //  ANZAC parade

La parade du jour d'ANZAC  //  ANZAC parade

La parade du jour d'ANZAC  //  ANZAC parade

La parade du jour d'ANZAC  //  ANZAC parade

Téléférique de la forêt tropicale  //  Skyrail Rainforest Cableway


Vu au départ du téléférique  //  View from cable car near the beginning

La forêt humide tropicale  //  Tropical rainforest

La canopée de la forêt  //  The forest canopy

La chute Baron  //  Baron Falls

La rivière Baron  //  Baron River

7.5 km de vue sur la forêt  //  7.5 km view of the forest

Moi à la station de Kuranda  //  Me at the Kuranda Station

Cairns vu du train  //  Cairns seen from the train

Une courbe raide  //  A sharp curve

Une chute visible du train  //  A falls seen from the train

Un quartier tranquille de Cairns  //  A quiet neighborhood of Cairns



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