Sunday, June 3, 2012

Une semaine à Phuket // A Week in Phuket


Du 24 au 31 mai, 2012

Le Boeing 747 passe du gros soleil au-dessus d'une mer de nuages dorés, au brouillard complet des nuages, et soudainement la terre est visible à quelques centaines de mètres en dessous de nous. Quelques minutes plus tard, le gros avion se pose en douceur sur la piste de l'aéroport de Phuket, sous un ciel couvert. Je passe chez Hertz chercher mon auto de location. Ils n'ont pas de GPS. Les deux cartes routières que j'ai achetées à Bangkok sont très peu détaillées. Au bout d'une heure, j'arrive à l'Amora Beach Resort. Je suis seul dans ce paradis et je pense que c'est dommage que je n'aie pas ma blonde avec moi. Mais je ne suis pas venu ici pour m'ennuyer. J'ai beaucoup de travail à mettre sur mon blogue, qui est au moins deux semaines en retard. Il y a beaucoup de quoi voir aussi, et il y a la plage qui m'attend. J'aime toujours aller marcher sur le sable le matin de bonne heure et après le coucher du soleil.
Il pleut presque continuellement les quatre premiers jours, ce qui "m'oblige " de mettre du sérieux dans mon blogue. Les îles entourant Phuket (prononcer Poukette) sont réputées être fantastiques, et je rêve depuis plusieurs années d'organiser un voyage de voile ici. C'est pourquoi je décide d'aller fouiner dans la marina où se trouvent les deux grosses compagnies de location. Avec l'exception de la ville de Phuket, la population est répartie à travers l'île dans des agglomérations de maisons et de commerces qui longent les chemins tortueux et les rues. La topographie consiste en plaines, en boisés, en collines, en villages, en maisons et en commerces placés ici et là. Les urbanistes Phuketiens n'ont jamais eu l'idée de planifier les rues en quadrillage. On dirait que le dessin de la carte a été fait par un enfant donné à lui-même, car les rues vont en tous sens. J'arrive à la Marina Ao Po, située dans le secteur nord-est de l'île. Un garde de sécurité à la barrière m'ouvre sans me poser de questions. Je vais voir les bureaux de Sunsail et de Moorings pour feuilleter leurs catalogues. Ensuite je vais marcher le long des quatre quais. Il y a très peu d'activité, vu que c'est lundi et tous les bateaux de location sont en mer. Il y a des travailleurs thaïlandais sur quelques-uns des gros yachts. Je croise un homme blanc avec un paquet dans la main. Je lui demande s'il est propriétaire de bateau ici. Oui, il possède un Bénéteau de 40 pieds ici.  Il est écossais et travaille à Hong Kong. Il est venu passer une semaine pour faire des travaux sur son voilier. Il s'en va acheter des pièces. C'est ça être propriétaire de bateau!
Le côté ouest de l'île où se trouve mon hôtel est festonné de plages de sable blanc. La mer est très agitée et de grosses vagues déferlent sur Bang Tao Beach devant mon hôtel. Le drapeau rouge semble être dressé en permanence, ce qui veut dire que la baignade est déconseillée, et ce qui veut dire que les bateaux de touristes ne peuvent pas sortir, car au large les vagues vont être encore plus importantes. Je réserve une sortie pour ma dernière journée aux îles Phi Phi (prononcé Pipi) dans l'espoir que le temps se calmera d'ici là.
Le buffet est servi à compter de 18h, et le spectacle à 21h. Je gare l'auto dans un énorme stationnement, dont un côté est occupé par une vingtaine d'autocars de touristes. Je suis au Fantasea, qu'un invité de l'Amora Beach Resort m'a recommandé. Il s'agit d'un énorme souper théâtre, genre Las Vegas. Mais encore plus, avant l'entrée de la salle à manger et du théâtre, c'est un genre de foire décorée de la façon la plus fantaisiste possible, faisant un paradis pour les enfants, un peu comme un Disneyland miniature.
La salle à manger est énorme, pouvant accommoder 2,000 convives à la fois. Le buffet est bon, mais pas très élaboré. Les desserts sont de qualité gâteau Vachon, alors je ne peux pas accorder plus de deux fourchettes à la cuisine de Fantasea. Et le prix pour le buffet était deux fois plus cher qu'un repas à mon hôtel 4 étoiles. Alors, si vous voulez voir le spectacle,  prenez le forfait spectacle seulement et allez vous payer un bon souper ailleurs avant.
Des kiosques offrent une variété d'artisanat que je n'ai pas vu ailleurs en Thaïlande. Je trouve quelques objets qui m'intéressent comme cadeaux pour Natalie et Gabrielle. Je ne vois rien pour Philippe et Micheline. Ils n’ont besoin de rien de matériel, donc il faudrait que j'achète une cochonnerie qui finirait à la poubelle. Et Micheline porte très peu de bijoux. Elle EST un bijou, alors c'est difficile de faire mieux.
Avant d'entrer au théâtre, il faut passer au comptoir de consigne pour y laisser tout appareil photo, soit téléphone cellulaire, iPod, iPad, car il est absolument défendu d'enregistrer le spectacle. On nous dirige vers un théâtre de 4,000 places. J'admire le sens d'organisation de cette compagnie, mais ressens que d'une façon, je me fais manipuler. C'est peut-être le meilleur spectacle d'éléphants que j'aie vu. Une douzaine de ces immenses bêtes font leurs trucs presque sans direction de leur entraîneur. Ensuite un truc de magie à la Sigmund and Roy, mais au lieu de changer un homme en tigre blanc, on le change en femme, et ensuite on change la femme en tigre régulier, et la femme apparaît miraculeusement à l'arrière de la salle. L'illusion était bien réussie. La meilleure était la femme coupée en deux. Une femme prise "au hasard " de l'auditoire est emmenée sur la table de coupe. Elle se fait aller les mains et les pieds et secoue la tête en protestation, comme une victime effrayée. On referme la boîte un instant et ensuite la rouvre pour montrer la victime attachée solidement par la poitrine et l'abdomen. Une immense scie ronde se met en branle avec un bruit infernal, et devant nos yeux la tranche en deux. Une fois la coupe terminée, on éloigne les deux moitiés, et les deux moitiés continuent à montrer les signes de détresse. On remet les deux moitiés ensemble, referme la boîte, la rouvre, et presto! La femme de l'auditoire retourne à son siège, intacte, mais visiblement ébranlée. Ensuite les lumières s'éteignent, et du plafond tombent huit trapézistes en costume fluorescent et huit barres fluorescentes. Nos mystérieux personnages suspendus dans l'obscurité complète, volent dans les airs et font des trucs à l'unisson, genre Cirque du Soleil. Le reste du spectacle consistait en danse orientale, dont certains scénarios reproduisaient des batailles d'arts martiaux trop violents pour de jeunes enfants. Tout est accompagné d'effets lumineux et sonores fantastiques. Les changements de scènes très élaborées se font instantanément. Somme tout, ma soirée en a valu la peine.
Phi Phi. Un taxi vient me chercher à mon hôtel et me conduit à Marina Boat Lagoon, sur la côte est. On embarque dans un speedboat de 50 pieds mu par trois moteurs de 225 C.V. Je compte 35 personnes, et je me demande combien de voyages de bateaux par jour ou par année se font. Un jeune australien assis de l'autre côté du bateau porte un T-shirt portant la photo d'une fille habillée à la prostituée qui fait une grimace en montrant du doigt (le majeur en l'air). C'est la journée des T-shirts offensives. Une fille assise plus loin en porte un qui dit en grosses lettres, "This is one angry bitch". Des gens si vulgaires ne devraient pas avoir droit à un passeport. On file à 29 noeuds, sous un ciel bleu. On compose avec des vagues d'un mètre, et nous nous faisons secouer constamment. Au bout d'une heure, nous approchons Maya Bay, le site où le film "The Beach" fut filmé. Devant nous s'élèvent des parois de calcaire verticales, hautes comme des gratte-ciel, recouvertes de verdure. C'est tellement dépaysant, qu'on se pense dans un monde imaginaire, comme si un géant, ne sachant pas comment faire une île, avait déposé dans l'eau de gigantesques roches et les aurait recouvertes de plantes tropicales. Une fois dans la baie, entourée de ces monolithes géants, ce qui est aussi frappant c'est un petit croissant de plage de sable blanc au pied des parois. L'effet est hallucinant. Cependant, l'enchantement et vite remplacé par un sentiment de désillusion. Ce qui gaspille ce paysage enchanteur, c'est la surabondance de bateaux de touristes. Une vingtaine de gros bateaux comme le mien se bousculent sur le bord de la plage pour se frayer une place pour s'échouer, poupe au sol. Des centaines de corps humains fourmillent sur la petite plage ou se font rôtir sur des serviettes de bain. N'est-ce pas ironique que la majorité des endroits d'une grande beauté naturelle soient désormais gâtés par cette espèce d'animaux intelligents qui s'y rendent en masse pour admirer leur beauté, et que chacun de nous, en visitant ces endroits, serve à les ruiner?
Je laisse mes souliers à bord et saute en bas du bateau. Le sable est moelleux et marcher sur la plage est comme se faire caresser les pieds sur un tapis épais. Je prends quelques photos en essayant d'y inclure le moins de monde possible, et une qui montre la foule de bateaux qui souillent l'image de rêve. Je me rends compte que derrière une grosse roche, il y a un sentier merveilleux qui m'emmène dans une petite forêt tropicale paradisiaque. Je comprends maintenant pourquoi les jeunes qui m'ont accompagné sur le Tulip One en 2002 (Sailor Without a Boat) étaient tellement enchantés du film controversé qui fut tourné ici.
Une demie-heure plus tard, nous embarquons dans le bateau pour nous faire reconduire à Monkey Island. Encore une belle baie, mais ce qui attire les touristes sont les singes qui y habitent. Le bateau s'échoue proue sur terre, et une douzaine de petits singes s'accourent vers nous. Le guide leur lance des longanes, des ramboutans et des bananes, et je comprends pourquoi nos petits cousins sont tellement accueillants. L'un d'eux a même la témérité de monter à bord pour être premier receveur.
Notre prochaine activité est la plongée en apnée. Après ce que j'ai constaté depuis trente ans dans les Caraibes et récemment sur la Grande barrière de corail, mes attentes d'étaient pas très hautes. En effet, une fois ancré dans la Baie Lok Mudi, je saute à l'eau et fais la triste constatation que presque tout le corail est mort. Tout ce qu'il reste, c'est du corail cerveau et une grande quantité de morceaux brisés qui pourraient être du corail corne de cerf.
Avant de reprendre le long trajet pour la Marina, nous faisons un bref arrêt sans ancrer pour voir les grottes Wai King, l'endroit où se trouvent les nids utilisés pour la soupe aux nids d'hirondelle. On voit les échelles utilisées par les braves cueilleurs à l'entrée de la grotte. En passant, le martinet qui construit le nid tellement convoité par les gourmets, le fabrique à partir de sa salive, qui solidifie et devient comestible. Enfin un autre arrêt à la plage Andeman pour commander ses photos. Comme avec les autres tours organisés, un photographe était sur place pour prendre des photos des touristes avec l'espoir de faire des ventes à la fin de la journée.
Maintenant pour le secret que je vous garde depuis hier. Le lendemain de ma sortie à Phi Phi j'ai pris l'avion pour rejoindre Don, car le jour suivant, vendredi, nous partons pour le Cambodge. En me levant hier, pour faire ma valise, je m'aperçois que ma vision de mon oeil droit est très trouble. Le coeur me tombe dans l'estomac. J'ai le vif souvenir de ma rechute lorsque l'ophtalmologue avait changé ma médication pour ma terrible infection en 2009. Je sentais aussi une légère douleur, comme si j'avais un corps étranger dans l'oeil. Quoique c'est très peu probable que l'infection originale soit revenue, je ne pouvais pas prendre de risque. Juste à y penser, j'ai la tremblote. Puisque je ne peux pas prendre le risque d'un médecin de la Thaïlande, ma meilleure option c'était de retourner chez les meilleurs ophtalmologues en Amérique du Nord, au Massachusetts Eye and Ear Infirmary. Ça voulait dire mettre fin à mon voyage, mais je ferais n'importe quoi pour ne pas être dans la situation de perdre mon oeil. Combien vaut un oeil? J'ai tout de suite réservé une envolée de Bangkok à Boston. Le vol passe par Tokyo, ce qui veut dire que je n'aurai pas accompli le tour du monde. Mais un oeil, ça me vaut ça.
Don va désormais se retrouver seul, et le sera pour le reste du voyage. M'ayant vu souffrir pendant sept mois avec mon infection, il comprend la raison pour ma décision.

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24 to 31 may, 2012

The Boeing 747 transits from bright sunshine above a sea of gilded clouds to the cloud layer where nothing but fog can be seen, and suddenly it comes out from under the clouds and a tropical island appears through the aircraft window. A few minutes later the massive plane lands on the tarmac of the Phuket airport. I pick up my rental car from Hertz. They don't have a GPS and both of the road maps I bought in Bangkok are very small scale and show little detail. It takes me an hour to find my way to The Amora Beach Resort through the maze of twisted roads. I'm alone in this paradise and I think that it's a pity that my girl friend of 47 years can't share it with me. But I didn't come here to feel lonely. I have a lot of work yet to put into my blog, which is still two weeks in arrears. There's a lot to see as well and the beach is beckoning. I always like to stroll along a beach early in the morning and after sundown.
For the first four days it rains almost continually, which "forces" me to work on my blog. The islands near Phuket are reputed to be stunningly beautiful and I've been thinking of organizing a sailing expedition in this area for years now. One thing I would like to do is to snoop around the marina where the major sailboat rental companies work out of. With the exception of  the city of Phuket, the island's population  is spattered in agglomerations along a maze of twisted roads and streets. The topography consist of plains, wooded areas, hills villages, houses and businesses located here and there, without any kind of planning. Puketian city planners never thought that a grid pattern for street design would be useful. Looking at the map, one would be forgiven to think the road plan was based on the scribblings of a child given a pencil and a piece of paper. I reach the north east part of the island, the Ao Po Marina sign comes into view and I steer towards the marina. A security guard lets me through the gate with a wave of the hand. I visit the Moorings and Sunsail offices and leaf through their catalogues. Then I stroll along the four docks, to admire the boats, which are about half sail and half power. There a few Thai workers on some of the big yachts. I come across a white man carrying a package. I ask him if he's a boat owner and yes, he owns a 40-foot Beneteau here. He is a Scott, working in Hong Kong. He's on his way to the chandlery store to buy parts. He came to Phuket for a week to get some work done on his boat. The joys of being a boat owner!
The west coast of the island, where my hotel is located, is carved in scallops of white sand beaches. The sea is very rough and large rollers break on Bang Tao Beach in front of my hotel. The red flag seems to be a permanent fixture of this beach, which means that swimming is inadvisable and tourist boats can't go out, since offshore the waves will be much more pronounced. I book an outing for the Phi Phi islands (pronounced Pee Pee) in the hope that the sea will calm in the interim.
The buffet will be served at six and the show at nine p.m. I park my car in the huge car-park, one side of which is occupied by at least twenty large tourist buses. I'm at the Fantasea, which was recommended by a guest of the Amora Resort. This is a dinner theatre, similar to those that are popular in Las Vegas. More still, ahead of the dining room, is a theme park decorated in the most fantastical way imaginable, a paradise for children, somewhat like a miniature Disneyland.
The dining room is enormous, with a capacity of 2000 eaters in a sitting. The buffet is good, but not as elaborate as I had expected. Deserts are Vachon cake quality, which, if you know my tastes, is a serious cause for a downgrade. The price was twice what it would cost to have a good meal at a four star hotel. So if you want to see the show, take the show only tour, and have yourself a good supper before going to Fantasea.
There are many kiosks selling souvenirs and gifts, but not the usual merchandise you see elsewhere in Thailand. I find some unusual gifts for Natalie and Gabrielle, but nothing for Philippe and Micheline. These two never seem to need anything material, so I'd have to buy them a piece of junk, which would end up in the trash bin. Micheline wears very little jewellery. After all, she looks great without any adornment.
Before entering the theatre, we have to check our cameras, iPhones, iPads, cell phones, since it is absolutely forbidden to take any pictures or videos of the show. I am now, amongst row upon row of people in lineups directed to my seat in the 4,000 seat theatre. I admire the way everything is so well organized, but feel somewhat manipulated. The show starts with a dozen elephants on the stage, doing tricks almost without any guidance from their trainer, a brilliant show.  Then there is a magic trick à la Sigmund and Roy. But instead of changing a regular tiger into a white one, a girl is changed into a man, the man into a tiger, then when the tiger disappears, the woman reappears at the back of the theatre.  A well done illusion. But the best one was the woman being cut in half. The magician takes a "volunteer" from the audience, who hesitatingly is lead to the cutting table. Panels are closed around her forming a box. When the box is reopened, a second later, the woman is strapped down solidly by the chest and the waist with big clamps. She's waving her arms and legs in protest, pleading to be released. The huge circular saw is started with a screeching noise and pulled across her body. The two halves are separated, proving that she has been cut in half. Her arms and legs are still waving. The parts are put back together, the box closed, then reopened and the girl gets up, in one piece and walks back to her seat, visibly shaken by the frightful experience. Then all the lights are turned off and eight acrobats dressed in phosphorescent suits and eight phosphorescent swing bars fall from the ceiling (which is very high), bounce up and down and display incredible acts of trapeze work in the total obscurity, all in unison, Cirque du Soleil style. The rest of the show consists of top quality oriental dance. Some of the martial arts battle scenarios are too violent for young children. Everything is accompanied with fantastic sound and lighting effects. The elaborate scene changes are done instantaneously. All in all, it's a good way to spend an evening with (or without) your gal.
Today it's my Phi Phi tour. A taxi picks me up and drives me to Marina Boat Lagoon, on the south east coast. We board a 50-foot speedboat powered by three 225 hp engines. I tally up the numbers and count 35 passengers, and then I wonder how many thousands of trips like this are made per year. A young Australian guy seated across from me sports a T-shirt bearing the image of a girl with a scowl showing the middle finger. This is the day for offensive T-shirts. A girl sitting a little further wears a T-shirt declaring in large letters, "This is one angry bitch". Such vulgar people shouldn't be issued passports. We're skimming the surface at 29 knots under a blue sky. We're coping with 1-metre waves, which makes for a very rough ride.  An hour later we approach Maya Bay, where the firm "The Beach" was shot. Before us rise vertical walls of lime stone covered with green vegetation, as high as high-rise buildings. One can imagine that a giant who didn't know how to make an island has dropped immense blocs of stone in the water and sprayed them with tropical vegetation to color them green. Once we're into the bay, half surrounded by these giant monolith, what is most striking is the crescent of white sand beach at the foot of the walls at the end of the bay. The effect is hallucinating. However, the effect of elation is soon transformed into a feeling of disillusion. What ruins the effect is about a dozen big speedboats like mine jockeying for a place to beach themselves, stern first onto the sandy bottom on the shore. Hundreds of human bodies wander aimlessly on the small beach or are roasting on beach towels. Is it not ironic that the majority of areas of great natural beauty are henceforth ruined by this species of sentient beings that congregate to admire their beauty? When you think of it, each one of us, by the very act of being there contribute to ruining them?
I leave my Crocks on the boat and jump off onto the beach. The sand is so soft that I feel my feet being caressed as though walking barefoot on a very thick carpet. I take a few pictures, trying to include as few people as possible, then another one showing the crowd of speedboats soiling the idyllic scene. I realize, that behind a huge boulder on the beach, that there is a dream-like path through a miniature, paradise-like tropical forest. I understand now why the teenagers who accompanied me on Tulip One (Sailor Without a Boat) back in 2002, were so enthralled with the highly criticized movie that was filmed here.
Half an hour later we board the boat to be taken to Monkey Island. Another beautiful bay, but what attracts people here are the creatures that populate the island. Our boat beaches itself onto the shore and a dozen monkeys swarm towards us. Our guide throws handfuls of longans, rambutans and bananas in their direction and now it is clear why they like boats. One of them even has the temerity to climb aboard to be closest to the source of the freebies.
Our next activity is snorkeling. After what I observed over the past thirty years in the Caribbean and recently on the Great Barrier Reef, my expectations were not very high. Once we were anchored in Lok Mudi Bay, I jump into the not very clear water with my snorkeling gear. I make the troubling observation that almost all the coral was dead. The only corals left were mounds of brain coral and large piles of broken, dead pieces that might have once been staghorn coral.
Before undertaking the long, rough ride back to the Marina, we make a brief stop, without anchoring, to see the Wai King caves, where the swifts nests are collected to make bird's nest soup. We can see the cave entrances and the long ladders that the brave hunters use for the collection. By the way, the nests are made from the swift's saliva, which solidifies into a comestible substance that demands extremely high prices. And at last, a final stop at Andeman beach for ordering photos. As with all the other organized tours, a photographer was taking pictures of the tourists with the hope of selling them at the end of the day.
Now for the secret that I kept from you yesterday. The day after my Phi Phi outing, I flew to Bangkok to catch up with Don for our bus trip to Cambodia on Friday. When I woke up Friday morning I was shocked to realize that my vision in my right eye was blurred. This brought back horrible memories of when I had my relapse of my fusarium keratitis in 2009, after my doctor had reduced my medication. I also felt a dull pain, as if there was a foreign body in the eye. Although it is very improbable that the fungal infection had returned, I couldn't take any chances. Just the thought gives me the shivers. Since I can't put myself in the hands of an unknown Thai doctor, I decide to go back to the best experts in North America, the Massachusetts Eye and Ear Infirmary (MEEI). It meant putting an end to my trip, but I would do anything to save going through the agony I experienced in 2009 and the risk of losing the eye. How much is an eye worth? I immediately reserved a flight from Bangkok to Boston. The flight goes through Tokyo, which means I will not have gone around the world. But to me, an eye is worth that sacrifice
Don will henceforth be by himself for the rest of the trip. Having seem me suffer for seven months with my infection in 2009, he understands the reason for my decision. 


La vue à partir de mon balcon d'Amora  //  View from my balcony at Amora

Drapeau rouge les 6 premiers jours  //  Red flag for the first 6 days

Marina d'Ao Po  //  Ao Po Marina

La vue sur l'eau à partir d'Ao Po  //  The view on the water seen from Ao Po

Un des quais d'Ao Po  //  One of the docks at Ao Po

La Baie Kamala près de mon hôtel  //  Kamala Bay, near my hotel

Fantasea

Spectacle d'éléphants de Fantasea (photo du Web)  //  Elephant show at Fantasea (photo from the Web)

Fantasea

Tournois annuel de pétanque de Phuket  //  Annual Phuket petanque tournament

Brise lame en bambou  //  Bamboo breakwater

Le bord de mer de la ville de Phuket  //  Phuket City waterfront

Un angle différent  //  A different angle


Tournoi annuel de ballon volant de Phuket  //  Annual volley ball Phuket tournament

Garçons qui s'entraînent pour la boxe  //  Boys training for boxing

Tournoi annuel de volley ball des filles de Phuket  //  Girls' annual volley ball tournament in Phuket

Un quai de la Marina Boat Lagoon  //  One of the docks at Marina Boat Lagoon

La Baie Maya de Phi Phi  //  Phi Phi's Maya Bay

Les bateaux de touristes échoués sur la plage  //  Tourist boats beached on the shore

Maya Bay

Maya Bay

Maya Bay

Sentier enchanteur de Maya Bay  // Dream-like path at May Bay

Roche de la forme d'une vague à Maya Bay  //  Wave-shaped rock at Maya Bay



Pileh Lagoon

Cavernes Wai King (soupe de nid d'hirondelle)   //  Wai King Caves (bird's nest  soup)

Monkey Bay

Une touriste attire les singes (et les hommes)  //  A tourist draws the attention of  the monkeys (and of men too)

Le plus brave  //  The bravest of them

Pileh Lagoon

Plongée en apnée à Lok Mudi  //  Snorkeling at Lok Mudi

Andeman Beach
Notre dernier arrêt  //  Our last stop


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