Du 24 au 31 mai, 2012
Le Boeing 747 passe du gros
soleil au-dessus d'une mer de nuages dorés, au brouillard complet des nuages, et
soudainement la terre est visible à quelques centaines de mètres en dessous de
nous. Quelques minutes plus tard, le gros avion se pose en douceur sur la piste
de l'aéroport de Phuket, sous un ciel couvert. Je passe chez Hertz chercher mon
auto de location. Ils n'ont pas de GPS. Les deux cartes routières que j'ai
achetées à Bangkok sont très peu détaillées. Au bout d'une heure, j'arrive à
l'Amora Beach Resort. Je suis seul dans ce paradis et je pense que c'est
dommage que je n'aie pas ma blonde avec moi. Mais je ne suis pas venu ici pour
m'ennuyer. J'ai beaucoup de travail à mettre sur mon blogue, qui est au moins
deux semaines en retard. Il y a beaucoup de quoi voir aussi, et il y a la plage
qui m'attend. J'aime toujours aller marcher sur le sable le matin de bonne
heure et après le coucher du soleil.
Il pleut presque continuellement
les quatre premiers jours, ce qui "m'oblige " de mettre du
sérieux dans mon blogue. Les îles entourant Phuket (prononcer Poukette) sont
réputées être fantastiques, et je rêve depuis plusieurs années d'organiser un
voyage de voile ici. C'est pourquoi je décide d'aller fouiner dans la marina où
se trouvent les deux grosses compagnies de location. Avec l'exception de la
ville de Phuket, la population est répartie à travers l'île dans des
agglomérations de maisons et de commerces qui longent les chemins tortueux et
les rues. La topographie consiste en plaines, en boisés, en collines, en
villages, en maisons et en commerces placés ici et là. Les urbanistes
Phuketiens n'ont jamais eu l'idée de planifier les rues en quadrillage. On
dirait que le dessin de la carte a été fait par un enfant donné à lui-même, car
les rues vont en tous sens. J'arrive à la Marina Ao Po, située dans le secteur
nord-est de l'île. Un garde de sécurité à la barrière m'ouvre sans me poser de
questions. Je vais voir les bureaux de Sunsail et de Moorings pour feuilleter
leurs catalogues. Ensuite je vais marcher le long des quatre quais. Il y a très
peu d'activité, vu que c'est lundi et tous les bateaux de location sont en mer.
Il y a des travailleurs thaïlandais sur quelques-uns des gros yachts. Je croise
un homme blanc avec un paquet dans la main. Je lui demande s'il est
propriétaire de bateau ici. Oui, il possède un Bénéteau de 40 pieds ici. Il est écossais et travaille à Hong Kong. Il
est venu passer une semaine pour faire des travaux sur son voilier. Il s'en va
acheter des pièces. C'est ça être propriétaire de bateau!
Le côté ouest de l'île où se
trouve mon hôtel est festonné de plages de sable blanc. La mer est très agitée
et de grosses vagues déferlent sur Bang Tao Beach devant mon hôtel. Le drapeau
rouge semble être dressé en permanence, ce qui veut dire que la baignade est
déconseillée, et ce qui veut dire que les bateaux de touristes ne peuvent pas
sortir, car au large les vagues vont être encore plus importantes. Je réserve
une sortie pour ma dernière journée aux îles Phi Phi (prononcé Pipi) dans
l'espoir que le temps se calmera d'ici là.
Le buffet est servi à compter de
18h, et le spectacle à 21h. Je gare l'auto dans un énorme stationnement, dont
un côté est occupé par une vingtaine d'autocars de touristes. Je suis au Fantasea,
qu'un invité de l'Amora Beach Resort m'a recommandé. Il s'agit d'un énorme
souper théâtre, genre Las Vegas. Mais encore plus, avant l'entrée de la salle à
manger et du théâtre, c'est un genre de foire décorée de la façon la plus
fantaisiste possible, faisant un paradis pour les enfants, un peu comme un
Disneyland miniature.
La salle à manger est énorme,
pouvant accommoder 2,000 convives à la fois. Le buffet est bon, mais pas très
élaboré. Les desserts sont de qualité gâteau Vachon, alors je ne peux pas
accorder plus de deux fourchettes à la cuisine de Fantasea. Et le prix pour le
buffet était deux fois plus cher qu'un repas à mon hôtel 4 étoiles. Alors, si
vous voulez voir le spectacle, prenez
le forfait spectacle seulement et allez vous payer un bon souper ailleurs
avant.
Des kiosques offrent une variété
d'artisanat que je n'ai pas vu ailleurs en Thaïlande. Je trouve quelques objets
qui m'intéressent comme cadeaux pour Natalie et Gabrielle. Je ne vois rien pour
Philippe et Micheline. Ils n’ont besoin de rien de matériel, donc il faudrait
que j'achète une cochonnerie qui finirait à la poubelle. Et Micheline porte
très peu de bijoux. Elle EST un bijou, alors c'est difficile de faire mieux.
Avant d'entrer au théâtre, il
faut passer au comptoir de consigne pour y laisser tout appareil photo, soit
téléphone cellulaire, iPod, iPad, car il est absolument défendu d'enregistrer
le spectacle. On nous dirige vers un théâtre de 4,000 places. J'admire le sens
d'organisation de cette compagnie, mais ressens que d'une façon, je me fais
manipuler. C'est peut-être le meilleur spectacle d'éléphants que j'aie vu. Une
douzaine de ces immenses bêtes font leurs trucs presque sans direction de leur
entraîneur. Ensuite un truc de magie à la Sigmund and Roy, mais au lieu de changer
un homme en tigre blanc, on le change en femme, et ensuite on change la femme
en tigre régulier, et la femme apparaît miraculeusement à l'arrière de la
salle. L'illusion était bien réussie. La meilleure était la femme coupée en
deux. Une femme prise "au hasard " de l'auditoire est emmenée
sur la table de coupe. Elle se fait aller les mains et les pieds et secoue la
tête en protestation, comme une victime effrayée. On referme la boîte un
instant et ensuite la rouvre pour montrer la victime attachée solidement par la
poitrine et l'abdomen. Une immense scie ronde se met en branle avec un bruit
infernal, et devant nos yeux la tranche en deux. Une fois la coupe terminée, on
éloigne les deux moitiés, et les deux moitiés continuent à montrer les signes
de détresse. On remet les deux moitiés ensemble, referme la boîte, la rouvre,
et presto! La femme de l'auditoire retourne à son siège, intacte, mais
visiblement ébranlée. Ensuite les lumières s'éteignent, et du plafond tombent
huit trapézistes en costume fluorescent et huit barres fluorescentes. Nos
mystérieux personnages suspendus dans l'obscurité complète, volent dans les
airs et font des trucs à l'unisson, genre Cirque du Soleil. Le reste du
spectacle consistait en danse orientale, dont certains scénarios reproduisaient
des batailles d'arts martiaux trop violents pour de jeunes enfants. Tout est
accompagné d'effets lumineux et sonores fantastiques. Les changements de scènes
très élaborées se font instantanément. Somme tout, ma soirée en a valu la
peine.
Phi Phi. Un taxi vient me
chercher à mon hôtel et me conduit à Marina Boat Lagoon, sur la côte est. On
embarque dans un speedboat de 50 pieds mu par trois moteurs de 225 C.V. Je
compte 35 personnes, et je me demande combien de voyages de bateaux par jour ou
par année se font. Un jeune australien assis de l'autre côté du bateau porte un
T-shirt portant la photo d'une fille habillée à la prostituée qui fait une
grimace en montrant du doigt (le majeur en l'air). C'est la journée des
T-shirts offensives. Une fille assise plus loin en porte un qui dit en grosses
lettres, "This is one angry bitch". Des gens si vulgaires ne
devraient pas avoir droit à un passeport. On file à 29 noeuds, sous un ciel
bleu. On compose avec des vagues d'un mètre, et nous nous faisons secouer
constamment. Au bout d'une heure, nous approchons Maya Bay, le site où le film
"The Beach" fut filmé. Devant nous s'élèvent des parois de calcaire
verticales, hautes comme des gratte-ciel, recouvertes de verdure. C'est
tellement dépaysant, qu'on se pense dans un monde imaginaire, comme si un
géant, ne sachant pas comment faire une île, avait déposé dans l'eau de
gigantesques roches et les aurait recouvertes de plantes tropicales. Une fois
dans la baie, entourée de ces monolithes géants, ce qui est aussi frappant
c'est un petit croissant de plage de sable blanc au pied des parois. L'effet
est hallucinant. Cependant, l'enchantement et vite remplacé par un sentiment de
désillusion. Ce qui gaspille ce paysage enchanteur, c'est la surabondance de
bateaux de touristes. Une vingtaine de gros bateaux comme le mien se bousculent
sur le bord de la plage pour se frayer une place pour s'échouer, poupe au sol.
Des centaines de corps humains fourmillent sur la petite plage ou se font rôtir
sur des serviettes de bain. N'est-ce pas ironique que la majorité des endroits
d'une grande beauté naturelle soient désormais gâtés par cette espèce d'animaux
intelligents qui s'y rendent en masse pour admirer leur beauté, et que chacun
de nous, en visitant ces endroits, serve à les ruiner?
Je laisse mes souliers à bord et
saute en bas du bateau. Le sable est moelleux et marcher sur la plage est comme
se faire caresser les pieds sur un tapis épais. Je prends quelques photos en
essayant d'y inclure le moins de monde possible, et une qui montre la foule de
bateaux qui souillent l'image de rêve. Je me rends compte que derrière une
grosse roche, il y a un sentier merveilleux qui m'emmène dans une petite forêt
tropicale paradisiaque. Je comprends maintenant pourquoi les jeunes qui m'ont
accompagné sur le Tulip One en 2002 (Sailor Without a Boat) étaient tellement
enchantés du film controversé qui fut tourné ici.
Une demie-heure plus tard, nous
embarquons dans le bateau pour nous faire reconduire à Monkey Island. Encore
une belle baie, mais ce qui attire les touristes sont les singes qui y
habitent. Le bateau s'échoue proue sur terre, et une douzaine de petits singes
s'accourent vers nous. Le guide leur lance des longanes, des ramboutans et des
bananes, et je comprends pourquoi nos petits cousins sont tellement
accueillants. L'un d'eux a même la témérité de monter à bord pour être premier
receveur.
Notre prochaine activité est la
plongée en apnée. Après ce que j'ai constaté depuis trente ans dans les
Caraibes et récemment sur la Grande barrière de corail, mes attentes d'étaient
pas très hautes. En effet, une fois ancré dans la Baie Lok Mudi, je saute à
l'eau et fais la triste constatation que presque tout le corail est mort. Tout
ce qu'il reste, c'est du corail cerveau et une grande quantité de morceaux
brisés qui pourraient être du corail corne de cerf.
Avant de reprendre le long trajet
pour la Marina, nous faisons un bref arrêt sans ancrer pour voir les grottes
Wai King, l'endroit où se trouvent les nids utilisés pour la soupe aux nids
d'hirondelle. On voit les échelles utilisées par les braves cueilleurs à
l'entrée de la grotte. En passant, le martinet qui construit le nid tellement
convoité par les gourmets, le fabrique à partir de sa salive, qui solidifie et
devient comestible. Enfin un autre arrêt à la plage Andeman pour commander ses
photos. Comme avec les autres tours organisés, un photographe était sur place
pour prendre des photos des touristes avec l'espoir de faire des ventes à la
fin de la journée.
Maintenant pour le secret que je
vous garde depuis hier. Le lendemain de ma sortie à Phi Phi j'ai pris l'avion
pour rejoindre Don, car le jour suivant, vendredi, nous partons pour le
Cambodge. En me levant hier, pour faire ma valise, je m'aperçois que ma vision
de mon oeil droit est très trouble. Le coeur me tombe dans l'estomac. J'ai le
vif souvenir de ma rechute lorsque l'ophtalmologue avait changé ma médication
pour ma terrible infection en 2009. Je sentais aussi une légère douleur, comme
si j'avais un corps étranger dans l'oeil. Quoique c'est très peu probable que
l'infection originale soit revenue, je ne pouvais pas prendre de risque. Juste
à y penser, j'ai la tremblote. Puisque je ne peux pas prendre le risque d'un
médecin de la Thaïlande, ma meilleure option c'était de retourner chez les meilleurs
ophtalmologues en Amérique du Nord, au Massachusetts Eye and Ear Infirmary. Ça
voulait dire mettre fin à mon voyage, mais je ferais n'importe quoi pour ne pas
être dans la situation de perdre mon oeil. Combien vaut un oeil? J'ai tout de
suite réservé une envolée de Bangkok à Boston. Le vol passe par Tokyo, ce qui
veut dire que je n'aurai pas accompli le tour du monde. Mais un oeil, ça me vaut ça.
Don va désormais se retrouver seul, et le sera pour le reste du voyage. M'ayant vu souffrir pendant sept mois avec mon infection, il comprend la raison pour ma décision.
Don va désormais se retrouver seul, et le sera pour le reste du voyage. M'ayant vu souffrir pendant sept mois avec mon infection, il comprend la raison pour ma décision.
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24 to 31 may, 2012
The Boeing 747 transits from bright sunshine above a sea of gilded
clouds to the cloud layer where nothing but fog can be seen, and
suddenly it comes out from under the clouds and a tropical island appears
through the aircraft window. A few minutes later the massive plane lands on
the tarmac of the Phuket airport. I pick up my rental car
from Hertz. They don't have a GPS and both of the road maps I bought in
Bangkok are very small scale and show little detail. It takes me an hour to
find my way to The Amora Beach Resort through the maze of
twisted roads. I'm alone in this paradise and I think that it's a pity that my
girl friend of 47 years can't share it with me. But I didn't come here to feel
lonely. I have a lot of work yet to put into my blog, which is still two weeks
in arrears. There's a lot to see as well and the beach is beckoning. I always
like to stroll along a beach early in the morning and after sundown.
For the first four days it rains almost continually, which
"forces" me to work on my blog. The islands near Phuket are reputed to be stunningly beautiful
and I've been thinking of organizing a sailing expedition in this area for
years now. One thing I would like to do is to snoop around the marina where the
major sailboat rental companies work out of. With the exception of the
city of Phuket,
the island's population is spattered in agglomerations along a
maze of twisted roads and streets. The topography consist of plains, wooded
areas, hills villages, houses and businesses located here and there, without
any kind of planning. Puketian city planners never thought that a
grid pattern for street design would be useful. Looking at the map, one would
be forgiven to think the road plan was based on the scribblings of a child
given a pencil and a piece of paper. I reach the north east part of the island,
the Ao Po Marina sign comes into view and I
steer towards the marina. A security guard lets me through the gate with a wave
of the hand. I visit the Moorings and Sunsail offices and leaf through their
catalogues. Then I stroll along the four docks, to admire the boats, which are
about half sail and half power. There a few Thai workers on some of the big
yachts. I come across a white man carrying a package. I ask him if he's a boat
owner and yes, he owns a 40-foot Beneteau here. He is a Scott, working in Hong Kong.
He's on his way to the chandlery store to buy parts. He came to Phuket for a week to get some work done on
his boat. The joys of being a boat owner!
The west coast of the island, where my hotel is located, is carved
in scallops of white sand beaches. The sea is very rough and large rollers
break on Bang Tao Beach in front of my hotel. The red flag seems to be a
permanent fixture of this beach, which means that swimming
is inadvisable and tourist boats can't go out, since offshore the
waves will be much more pronounced. I book an outing for the Phi
Phi islands (pronounced Pee Pee) in the hope that the sea will calm
in the interim.
The buffet will be served at six and the show at nine p.m. I park
my car in the huge car-park, one side of which is occupied by at least
twenty large tourist buses. I'm at the Fantasea,
which was recommended by a guest of the Amora Resort. This is a dinner theatre,
similar to those that are popular in Las Vegas. More still, ahead of the dining
room, is a theme park decorated in the most fantastical way imaginable, a
paradise for children, somewhat like a miniature Disneyland.
The dining room is enormous, with a capacity of 2000 eaters
in a sitting. The buffet is good, but not as elaborate as I had expected.
Deserts are Vachon cake quality, which, if you know my
tastes, is a serious cause for a downgrade. The price was twice what it would
cost to have a good meal at a four star hotel. So if you want to see the show,
take the show only tour, and have yourself a good supper before going to Fantasea.
There are many kiosks selling souvenirs and gifts, but not the
usual merchandise you see elsewhere in Thailand. I find some unusual gifts for
Natalie and Gabrielle, but nothing for Philippe and Micheline. These two never
seem to need anything material, so I'd have to buy them a piece of junk, which
would end up in the trash bin. Micheline wears very little jewellery.
After all, she looks great without any adornment.
Before entering the theatre, we have to check our cameras, iPhones, iPads, cell phones, since it
is absolutely forbidden to take any pictures or videos of the show. I
am now, amongst row upon row of people in lineups directed to my seat in the
4,000 seat theatre. I admire the way everything is so well organized, but feel
somewhat manipulated. The show starts with a dozen elephants on the stage,
doing tricks almost without any guidance from their trainer, a brilliant
show. Then there is a magic trick à la Sigmund and Roy. But instead of
changing a regular tiger into a white one, a girl is changed into a man, the
man into a tiger, then when the tiger disappears, the woman reappears at the
back of the theatre. A well done illusion. But the best one was the woman
being cut in half. The magician takes a "volunteer" from the audience,
who hesitatingly is lead to the cutting table. Panels are closed around her
forming a box. When the box is reopened, a second later, the woman is strapped
down solidly by the chest and the waist with big clamps. She's waving her arms
and legs in protest, pleading to be released. The huge circular saw is started
with a screeching noise and pulled across her body. The two halves are
separated, proving that she has been cut in half. Her arms and legs are still
waving. The parts are put back together, the box closed, then reopened and the
girl gets up, in one piece and walks back to her seat, visibly shaken by the
frightful experience. Then all the lights are turned off and eight acrobats
dressed in phosphorescent suits and eight phosphorescent swing bars fall from
the ceiling (which is very high), bounce up and down and display incredible
acts of trapeze work in the total obscurity, all in unison, Cirque du Soleil style. The rest of the show consists
of top quality oriental dance. Some of the martial arts battle scenarios are
too violent for young children. Everything is accompanied with
fantastic sound and lighting effects. The elaborate scene changes are done
instantaneously. All in all, it's a good way to spend an evening with (or
without) your gal.
Today it's my Phi Phi tour. A taxi picks me up and drives me to
Marina Boat Lagoon, on the south east coast. We board a 50-foot speedboat
powered by three 225 hp engines. I tally up the numbers and count 35
passengers, and then I wonder how many thousands of trips like this are made
per year. A young Australian guy seated across from me sports a T-shirt bearing
the image of a girl with a scowl showing the middle finger. This is the day for
offensive T-shirts. A girl sitting a little further wears a T-shirt declaring
in large letters, "This is one angry bitch". Such vulgar people
shouldn't be issued passports. We're skimming the surface at 29 knots under a
blue sky. We're coping with 1-metre waves, which makes for a very rough
ride. An hour later we approach Maya Bay, where the firm "The
Beach" was shot. Before us rise vertical walls of lime stone covered with
green vegetation, as high as high-rise buildings. One can imagine
that a giant who didn't know how to make an island has dropped immense blocs of
stone in the water and sprayed them with tropical vegetation to color them
green. Once we're into the bay, half surrounded by these giant monolith,
what is most striking is the crescent of white sand beach at the foot of the
walls at the end of the bay. The effect is hallucinating. However, the effect
of elation is soon transformed into a feeling of disillusion. What ruins the
effect is about a dozen big speedboats like mine jockeying for a
place to beach themselves, stern first onto the sandy bottom on the shore.
Hundreds of human bodies wander aimlessly on the small beach or are roasting on
beach towels. Is it not ironic that the majority of areas of great natural
beauty are henceforth ruined by this species of sentient beings that congregate
to admire their beauty? When you think of it, each one of us, by the very act
of being there contribute to ruining them?
I leave my Crocks on the boat and jump off onto the beach. The
sand is so soft that I feel my feet being caressed as though walking barefoot
on a very thick carpet. I take a few pictures, trying to include as few people
as possible, then another one showing the crowd of speedboats soiling
the idyllic scene. I realize, that behind a huge boulder on the
beach, that there is a dream-like path through a miniature, paradise-like tropical
forest. I understand now why the teenagers who accompanied me on Tulip One
(Sailor Without a Boat) back in 2002, were so enthralled with the highly
criticized movie that was filmed here.
Half an hour later we board the boat to be taken to Monkey Island.
Another beautiful bay, but what attracts people here are the creatures that
populate the island. Our boat beaches itself onto the shore and a dozen monkeys
swarm towards us. Our guide throws handfuls of longans, rambutans and bananas in their direction and now
it is clear why they like boats. One of them even has the temerity to climb
aboard to be closest to the source of the freebies.
Our next activity is snorkeling. After what I observed over the
past thirty years in the Caribbean and recently on the Great Barrier Reef, my
expectations were not very high. Once we were anchored in Lok Mudi Bay, I jump into the not very clear
water with my snorkeling gear. I make the troubling observation that almost all
the coral was dead. The only corals left were mounds of brain coral and large
piles of broken, dead pieces that might have once been staghorn coral.
Before undertaking the long, rough ride back to the Marina, we
make a brief stop, without anchoring, to see the Wai King
caves, where the swifts nests are collected to make bird's nest soup. We can
see the cave entrances and the long ladders that the brave hunters use for the
collection. By the way, the nests are made from the swift's saliva, which solidifies into a
comestible substance that demands extremely high prices. And at last, a final
stop at Andeman beach for ordering photos. As with all
the other organized tours, a photographer was taking pictures of the tourists
with the hope of selling them at the end of the day.
Now for the secret that I kept from you yesterday. The day after
my Phi Phi outing, I flew to Bangkok to catch up with Don for our bus trip to
Cambodia on Friday. When I woke up Friday morning I was shocked to realize that
my vision in my right eye was blurred. This brought back horrible memories of
when I had my relapse of my fusarium keratitis in 2009, after my doctor had reduced
my medication. I also felt a dull pain, as if there was a foreign body in the
eye. Although it is very improbable that the fungal infection had returned, I
couldn't take any chances. Just the thought gives me the shivers. Since I can't
put myself in the hands of an unknown Thai doctor, I decide to go back to the
best experts in North America, the Massachusetts Eye and Ear Infirmary (MEEI).
It meant putting an end to my trip, but I would do anything to save going
through the agony I experienced in 2009 and the risk of losing the eye. How
much is an eye worth? I immediately reserved a flight from Bangkok to Boston.
The flight goes through Tokyo, which means I will not have gone around the
world. But to me, an eye is worth that sacrifice.
Don will henceforth be by himself for the rest of the trip. Having seem me suffer for seven months with my infection in 2009, he understands the reason for my decision.
Don will henceforth be by himself for the rest of the trip. Having seem me suffer for seven months with my infection in 2009, he understands the reason for my decision.
La vue à partir de mon balcon d'Amora // View from my balcony at Amora |
Drapeau rouge les 6 premiers jours // Red flag for the first 6 days |
Marina d'Ao Po // Ao Po Marina |
La vue sur l'eau à partir d'Ao Po // The view on the water seen from Ao Po |
Un des quais d'Ao Po // One of the docks at Ao Po |
La Baie Kamala près de mon hôtel // Kamala Bay, near my hotel |
Fantasea |
Spectacle d'éléphants de Fantasea (photo du Web) // Elephant show at Fantasea (photo from the Web) |
Fantasea |
Tournois annuel de pétanque de Phuket // Annual Phuket petanque tournament |
Brise lame en bambou // Bamboo breakwater |
Le bord de mer de la ville de Phuket // Phuket City waterfront |
Un angle différent // A different angle |
Tournoi annuel de ballon volant de Phuket // Annual volley ball Phuket tournament |
Garçons qui s'entraînent pour la boxe // Boys training for boxing |
Tournoi annuel de volley ball des filles de Phuket // Girls' annual volley ball tournament in Phuket |
Un quai de la Marina Boat Lagoon // One of the docks at Marina Boat Lagoon |
La Baie Maya de Phi Phi // Phi Phi's Maya Bay |
Les bateaux de touristes échoués sur la plage // Tourist boats beached on the shore |
Maya Bay |
Maya Bay |
Maya Bay |
Sentier enchanteur de Maya Bay // Dream-like path at May Bay |
Roche de la forme d'une vague à Maya Bay // Wave-shaped rock at Maya Bay |
Pileh Lagoon |
Cavernes Wai King (soupe de nid d'hirondelle) // Wai King Caves (bird's nest soup) |
Monkey Bay |
Une touriste attire les singes (et les hommes) // A tourist draws the attention of the monkeys (and of men too) |
Le plus brave // The bravest of them |
Pileh Lagoon |
Plongée en apnée à Lok Mudi // Snorkeling at Lok Mudi |
Andeman Beach Notre dernier arrêt // Our last stop |
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